Les élèves de l'école St-Cyr défilent pour le 14 juillet 1973. Crédits : Roger Picard.
C’est une tradition qui remonte au XIXe siècle. Mis en place par le gouverneur militaire Paris, le défilé militaire du 14 juillet est l’occasion pour le président de la République, chef des Armées, de passer en revue les troupes et de faire une démonstration de force.
Il faudra attendre 1919 pour que le défilé se délocalise pour la première fois sur les Champs-Élysées. On vient pour célébrer la victoire et rendre hommage aux morts pour la Patrie. En 1921, la tombe du Soldat inconnu est installée sous l’Arc de Triomphe. Puis le défilé militaire se fait plus discret allant des Invalides à la place de la Concorde. Albert Lebrun, dernier président de la IIIe République rétablit en 1935 le défilé sur les Champs-Élysées.
Pendant la Seconde Guerre mondiale et l'Occupation, aucun défilé n’a lieu. La Wehrmacht défilera, elle, sur les Champs-Élysées le 14 juin 1940, comme un pied de nez à la France occupée.
En 1945, un grand défilé est organisé pour la Libération. Les troupes qui défilent de la place de la Nation aux Champs-Élysées sont passées en revue par le Général De Gaulle.
En 1974, Valéry Giscard d’Estaing instaure un défilé d’un nouveau genre entre la place de la Bastille et celle de la République. Les lieux varient pendant les cinq années suivantes. Depuis 1980, les Champs-Élysées sont redevenus le cadre immuable de la parade militaire.
Au fil des ans, on voit évoluer les innovations techniques et technologiques des équipements. Le défilé, qui attire toujours une foule de curieux, a aussi ses traditions propres : comme le passage des écoles militaires à l’instar de Polytechnique ou St-Cyr, celui des Pompiers de Paris ou la Légion étrangère qui clôt la manifestation, sans oublier la Patrouille de France dans les airs.