L'ACTU.
Mardi 7 mars, les opposants au projet de réforme des retraites d’Élisabeth Borne sont en grève partout en France. L'une des conséquences de ces mobilisations est la faible circulation des trains.
L'ARCHIVE.
« Faites une petite place dans votre voiture à ce qui n'en n'ont pas. » Voyageurs bloqués en gare, usagers obligés d'emprunter des rames bondées pour espérer se rendre au travail... Lors des mouvements sociaux, les difficultés dans les transports sont une rengaine.
Comme en 1995. Un mouvement social de grande ampleur avait été organisé en opposition au plan Juppé qui concernait, comme aujourd'hui, les retraites. La grève dans les transports en fut l'une des conséquences les plus visibles.
Alors, pour pallier les difficultés de déplacement des usagers, les antennes locales de Radio France s'étaient mobilisées. Dans l'archive en tête d'article, un journaliste de France 3 Orléans se rendait chez ses confrères de la radio publique.
Il détaillait : « Le système D passe également par les ondes, la station locale de Radio France a innové, depuis lundi elle a mis en place l’"autostop", un service interactif d'entraide pour les usagers bloqués par les grèves. » L'idée était de mettre en relation les usagers disposant d'une voiture et qui pouvaient continuer à travailler en relation avec ceux qui étaient à l'arrêt.
Des automobilistes solidaires
« Ils sont nombreux à compter sur vous. Pour votre geste de solidarité, le numéro de l’autostop radio France Orléans : le 38.53.25.25 », pouvait-on entendre à la radio. Une automobiliste qui participait au dispositif en ventait les mérites : « C'est l'occasion de montrer sa solidarité et on en a beaucoup besoin en ce moment. » Un autre usager racontait les belles rencontres qu'il avait faites grâce au covoiturage en temps de grève.
Un véritable exercice de solidarité, décrivait le journaliste, à une époque où les plateformes d'échange de services tels que le covoiturage n'existaient pas encore.
