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Riad Sattouf dans «adn» : «L’enfance est le sujet roi»

Riad Sattouf dans «adn» : «L’enfance est le sujet roi»

Dans «adn», l'émission de l'INA, Riad Sattouf raconte son univers artistique, sa jeunesse et sa passion pour l’enfance. 

Par Hugo Domenach - Publié le 04.12.2024
 

La jeunesse est tellement centrale dans les œuvres de Riad Sattouf que le monde des adultes pourrait paraître l’ennuyer. « Pas du tout. Mais l’enfance est le sujet roi », répond le créateur de L’Arabe du futur, des Cahiers d’Esther et du film Les Beaux gosses, dans «adn», l’émission de l’INA. Parce que, pour lui, « le collège et le lycée sont une sorte de première répétition de la vie ». Et il n’en garde pas que des bons souvenirs. Mal dans sa peau, il pensait alors que tout le monde était beaucoup plus beau que lui. « Mais en fait quand je regarde les photos des êtres aujourd’hui, je rends compte que tout le monde était moche ». Même impression face au physique peu avantageux des adolescents interviewés pour un reportage de TF1 de 1990.

C’est d’ailleurs peut-être un peu à cause de ses complexes de jeunesse qu’il a créé le personnage de Pascal Brutal dans les années 2000. Car s’il se moque de cet anti-lui, gonflé de muscles autant que de préjugés, il vit également à travers son personnage une vie qu’il n’aurait « jamais pu toucher du doigt ». Riad Sattouf admet être « fasciné par l’impact sur la réalité des gens grands et beaux » : « A la fois, je me moquais de ce type de mec et à la fois ça me faisait fantasmer. L’idée d’entrer dans une boite de nuit et de susciter un intérêt purement sexuel grâce à un physique extrêmement puissant et grand, c’est quelque chose que je n’ai jamais connu donc j’adorais à l’époque jouer avec cette idée-là ».

Bien avant Pascal Brutal et l’Arabe du futur, son bestseller, c’est à la télévision, sur « Récré A2», que Riad Sattouf a appris à dessiner. Il rigole de bon cœur quand on le replonge dans cette madeleine de Proust. Et repense avec nostalgie aux dessins animés « hyper gores » du «Club Dorothée» comme Ken le survivant. Une matière bien plus intéressante selon lui que « les dessins animés complétement nuls et nigauds que les enfants regardent sur les plateformes ». Dans ses inspirations, on retrouve également Hergé dont il a imité la manière de créer en commençant à imaginer ses projets par « des bandes dessinées entièrement en petits croquis ». Ou encore Claire Bretécher qu’il a connue lorsqu’il était jeune dessinateur.

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