L'artiste, chanteuse et actrice Lio est l'invitée de «adn», l'émission de l'INA. Entière, elle dénonce pêle-mêle «le génie qui écrase le corps féminin», «les médias complaisants» avec le patriarcat, ou encore cette société «portée par un regard masculin».
Face aux archives de l'INA, et notamment une de ses interprétations de son tube Banana split, elle assure s'être défendue ce jour-là pour pouvoir l’interpréter seule et selon ses conditions, car sa «sa petite chanson pop, ce n'est pas de la kermesse». Le présentateur Stéphane Collaro n'était pas d'accord mais la productrice, Marie-France Brière, avait compris et l'a soutenue.
«La réalité m'a rattrapée»
La vie de Lio est aussi une succession de combats. Contre la misogynie dans les chansons de Brel ou de Ferré, contre Lemon incest de Serge Gainsbourg, contre les journalistes ou contre Patrick Poivre d'Arvor qui «un soir [m]'a appelée» alors qu'elle ne lui avait pas donné son numéro, ou encore, plus globalement, contre ces hommes «qui se protègent entre eux».
Elle défend avec verve l'art de la masturbation, «c'est merveilleux, mes doigts font attention à moi, c'est une manière de se découvrir» et l'idée de continuer à être belle et désirable même après les années. «Les grises sont pleines de surprises», dit-elle joliment. «Je pensais que je ne vieillirais jamais, mais la réalité m'a rattrapée doucement», ajoute-t-elle.
