Début des années 1960, le projet de ZUP à Nîmes créait une véritable ville à l’ouest. Grands ensembles de standing, école, crèches, centres commerciaux : c'était le quartier chic et en devenir de la ville. Les images d'archives du montage ci-dessus en témoignaient.
Le rêve de cette ville idéale prit fin au début des années 1980 avec la crise économique. Et progressivement le quartier Pissevin-Valdegour change. En 1981, l’insécurité dans ces grands ensembles était dénoncée par les habitants de la ZUP après le meurtre de deux femmes. Georgina Dufoix, secrétaire d’État à la famille, annonçait la mise en place de deux plans d’urgence.
Un plan de rénovation insuffisant
En 1995, les personnels des HLM de Pissevin et de Valdegour, cette fois-ci, dénonçaient les violences dans le quartier. Malgré le lancement d’un plan de rénovation la même année, la situation continuait de se dégrader. En 2003, Pissevin était le théâtre d'affrontements entre jeunes et forces de l'ordre suite au décès d’un adolescent, abattu par la police.
L’année suivante, en 2004, la plus haute tour de Pissevin-Valdegour était détruite. C'était la première étape de la réhabilitation de ce quartier. Pourtant, la ZUP ne cessait de se délabrer. Une situation que dénonçaient toujours les habitants. Jusqu'à aujourd'hui, alors que depuis plusieurs années, la ZUP de Nîmes est rongée par les fusillades, les agressions, les trafics d’armes et de drogues.