Le premier plan banlieue a été lancé sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing en 1977. Objectif : réhabiliter les HLM de 53 cités retenues à l’époque.
Quelques années plus tard, de premières émeutes explosent dans les banlieues. En arrivant au pouvoir en 1981, le gouvernement de François Mitterrand prend des mesures : création des Zones d'Éducation Prioritaires, des missions locales… et pour l’urbanisme, il lance le plan «Banlieue 89» avec 2 architectes, dont Roland Castro. Ce dernier expliquait : «89, c’est demain, avec le bicentenaire on se pose la question de notre démocratie, où on en est de la cité, des privilèges… Pourquoi le tiers de la population vit dans les “banlieues” soient loin du centre, dévalorisés. Il faut un immense mouvement, que les entrepreneurs proposent aux municipalités pour produire des morceaux de ville, aussi beaux que les centres.»
Les espoirs sont grands mais seront vite éteints.
Dans les décennies suivantes, les plans pour les quartiers se multiplient au gré des alternances politiques. Pas moins de 8 jusqu’à l’arrivée d’Emmanuel Macron !
Si des cités vétustes sont finalement détruites et laissent place à des quartiers plus vivables, les problématiques d’emploi, d’enclavement et d’éducation ne sont pas réglées pour autant. Et en 2018, Jean-Louis Borloo est revenu sur le devant de la scène mais son plan sera mis de coté.