Le soir du 17 novembre 2018, le 19-20 de France 3 a consacré un long reportage sur les nombreuses manifestations de gilets jaunes qui s'étaient déroulées partout en France, à l'appel de différents collectifs. Un mouvement d'une ampleur tout à fait inédite dans plus de 600 villes.
Un leader local à Dole, Fabrice Schlegel, expliquait les motivations des manifestants : «On a de plus en plus d'impôts, de plus en plus de taxes et de moins en moins de services donc il est temps d'arrêter de grogner dans son canapé derrière sa télé. Il est temps d'agir, il est temps de se lever et oui, à Dole, nous avons été les premiers à nous lever et on sera peut-être les derniers à se coucher.»
Le commentaire annonçait : «Les plus radicaux envisagent dès ce soir un blocus qui paralyserait le pays.»
Des actions en Bretagne, à Marseille ou à Troyes sont illustrées avec différentes images. Partout, la même colère, exprimée avec plus ou moins de violence.
Sur France 2 le même soir, le JT de 20h tentait de dresser le portrait de ces manifestants :
Arlette Moncho, cariste, 53 ans, Tony Lagrin, artisan couvreur, 30 ans, Wilfried Papa, conducteur d'engins, 40 ans, et Marie-Hélène Biancheri, retraitée 67 ans. Tous évoquaient l'augmentation des carburants, mais pas seulement. Ils exprimaient «un ras-le-bol général» et la baisse de leur pouvoir d'achat. Nombreux sont ceux qui envisageaient déjà faire durer le mouvement au-delà d'une journée.