« En tête, Jacques Chirac, 20% des voix. Énorme surprise ! Jean-Marie Le Pen semble devoir être le second avec 17% des voix ». 21 avril 2002, le Front national créée la surprise en arrivant au second tour de la présidentielle. D’Olivier Besancenot, candidat anticapitaliste, à Christine Boutin, candidate à droite… l’immense majorité des perdants du premier tour appellent à faire barrage à l'extrême-droite. Ces appels vont être entendus. Jacques Chirac sera réélu à l’Elysée avec 82,1% des voix.
« Macron 23,7% et Le Pen 21,7% ». Quinze ans plus tard, en 2017, l’extrême-droite est une nouvelle fois au second tour d’une présidentielle. Qu’en est-il du front républicain ? Ça n’a plus rien à voir avec 2002. Seuls deux candidats perdants appellent à voter pour Emmanuel Macron : François Fillon (candidat LR) et Benoit Hamon (candidat PS). Les autres candidats ? Vote blanc pour Jean Lassalle, candidat centriste. Pour Philippe Poutou, candidat NPA, aucune consigne de vote. De même pour Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, qui reste ambigu en déclarant, « Chacun, chacune d’entre vous sait en conscience quel est son devoir ». Au second tour, Emmanuel Macron est élu président avec 65,1% des voix.
« En tête ce soir, Macron avec 28,1%. Deuxième, Le Pen avec 23,3% ». Cinq ans plus tard, en 2022, nouvelle présidentielle… Du côté des perdants, il y a un petit sursaut du front républicain. Quatre candidats se rangent du côté du président sortant, la candidate LR Valérie Pécresse, le candidat EELV Yannick Jadot et Anne Hidalgo, la candidate PS. Une opinion partagée par Fabien Roussel, candidat communiste. Jean-Luc Mélenchon et Philippe Poutou qui appellent, cette fois-ci, à faire barrage à l'extrême-droite, sans citer Emmanuel Macron.
Dans les urnes, le front républicain s’est encore un peu plus fragilisé. Emmanuel Macron a été réélu avec seulement 58,2% des voix, soit 29,9 points de moins que Jacques Chirac en 2002.