1971, pour la première fois une équipe de foot féminin représentait la France à une Coupe du monde. La compétition n'était alors pas reconnue par la FIFA et les moyens sont plutôt limités. L’état artisanal, loin du monde des pros. C'était encore le cas au début des années 2000.
La première joueuse à devenir professionnelle s’appelle Marinette Pichon et pour avoir ce statut et vivre du foot, elle avait dû prendre l’avion et aller aux États-Unis, dans le club de Philadelphie.
10 ans plus tard, la majorité des joueuses de première division étaient encore obligées d’avoir un métier à côté, comme à Juvisy. « 2 h d'entrainement tous les soirs. Épilogue d’une longue journée de travail, secrétaire, étudiante, pompière ou enseignante, difficile de concilier vie active et vie sportive. »
Joueuses rémunérées, joueuses qui ont des résultats
Aujourd'hui Juvisy est rattaché au club masculin Paris FC. Car c’est apparemment la solution pour que les filles soient sous contrat : s’adosser à un club de Ligue 1 ou Ligue 2. Un des premiers clubs à l’avoir fait, c'était l’Olympique Lyonnais. Et qui dit joueuses rémunérées, dit joueuses à 100% dans le club et les résultats étaient là.
La section féminine de l'OL est le seul club européen à avoir remporté 8 fois la Ligue des Champions. Même si l’OL reste l’équipe féminine numéro 1, les autres équipes de D1 évoluent. Le nombre de joueuses sous contrat fédéral en première division a augmenté passant de 23 joueuses en 2011 à 161 en 2018. Mais pas forcément à plein temps. Certaines sont donc toujours obligées de travailler en dehors du terrain.