L'ACTU.
Emmanuel Macron a détaillé vendredi 15 septembre à Semur-en-Auxois (Côte-d'Or) de nouvelles aides pour les petites églises, celles par exemple de ces petites villes de moins de 10.000 habitants. L'objectif est de contrecarrer «l'idée d'un abandon de ces territoires», a fait savoir l'Élysée. Aujourd'hui, de 3000 à 5000 édifices seraient dans un état qui fait craindre pour leur sauvegarde. La conférence des évêques a d'ailleurs souhaité qu'une «grande figure médiatique» se consacre à lever le denier. Avec l'espoir d'un succès du même ordre que le Loto du patrimoine, incarné depuis cinq ans par l'animateur Stéphane Bern.
L'ARCHIVE.
Nous sommes en 1973 et la question de la sauvegarde du patrimoine religieux du pays est au coeur de l'émission «La France défigurée». Le constat est fort : il y a plus de 40.000 édifices religieux en France, et l'écrivain Michel de Saint-Pierre prédisait la disparition de 20.000 églises d'ici la fin du siècle. La réalité est un peu différente - on parle donc de 3000 à 5000 édifices - mais, encore aujourd'hui, ce patrimoine intéresse «les croyants ou les non-croyants».
Pour faire face à la situation et contrer les ennemis des églises - les truands de la brocante ou les curés bradeurs - l'initiative privée était encouragée. À l'image de ces associations qui rénovent des édifices ou de ces habitants dans l'Eure qui ont sauvé, pendant leurs vacances, l'église de leur village. Ce qui faisait dire au curé : «On ne peut sauver les églises qui si on les aime».
Michel de Saint-Pierre, lui, se montrait toutefois optimiste, et semblait garder la foi : «On peut sauver même une ruine».