En 2021, 49 % des Français envisagent une reconversion professionnelle. Enfant, Nina Mouly se rêvait sur une scène un micro devant elle. Depuis cette rentrée, elle est effectivement devant un micro en tant qu’animatrice radio au Mouv’ tous les après-midi du weekend. Une nouvelle carrière amorcée grâce à l’INA pour cette trentenaire, loin des restaurants où elle travaillait depuis l'âge de 18 ans.
Dans les couloirs de l’INA, vous croisez chaque année des profils comme Nina, qui sont venus faire de leur passion leur métier. Ils ont souvent fait un bilan de compétences, pratiquer leur hobbie en parallèle d’un métier alimentaire, fait une rencontre déterminante avant de se décider à suivre une formation longue reconnue pour se donner la chance de réussir. Pour Nina Mouly, la radio s’est imposée au fil d’expériences personnelles. Directrice de restaurant à tout juste 23 ans, Nina mixait également comme DJ, notamment à l’antenne de webradios. C’est la découverte du podcast qui va clore son cheminement et la conduire à abandonner la restauration pour se lancer dans l’animation radio.
Formation intensive
En 2019, elle envoie son podcast et passe les sélections du CQP (certificat de qualification professionnelle) animateur radio. Elle réussit ! En novembre, elle débute soixante jours de formation intensive au sein d’une petite promotion, de reconvertis, comme elle. Elle va rencontrer les directeurs des grandes stations comme NRJ, RTL, se former à l’antenne, à la programmation musicale, au mixage, au droit et même au podcast. Le CQP animateur radio est une formation connue et reconnue, exigeante et complète. Elle sort diplômée à la fin du mois de mars.
Certification en poche, elle postule à un autre concours, tout aussi sélectif : le concours de l’Académie d’été des antennes de Radio France. Elle réussit encore ! A la clé, son premier contrat payé sur Mouv’ durant tout l’été. Finalement, Bruno Laforestrie , directeur de Mouv', lui propose l’antenne à l’année, tous les après-midi du weekend, en intermittence, payé au cachet. Elle y fait du flux musical, c’est un style d’animation, très court, très efficace et très rythmé où elle interagit également avec les auditeurs.
Pour compléter cette expérience et continuer d’apprendre, elle rejoint également la brigade de France Bleue, une réserve d’animateurs qui assurent les remplacements dans la France entière ! Tel dimanche soir, elle a filé à Chambéry pour assurer le lundi à 11h le jeu « Circuit Bleu, côté jeu : salut les fondus ! » sur France Bleue Pays de Savoie. Et le weekend rebelote, elle remonte à Paris, direction l’antenne du Mouv’.
Confiance en soi
« Ma crainte au début de la formation, trouver du travail. En fait, il y a du travail. Avec le recul, l’INA est une sacrée carte de visite sur le CV. C’est une formation reconnue notamment à Radio France. C’est un très beau ticket d’entrée dans le milieu de la radio » constate Nina. La formation lui a permis d’affronter les principaux freins à la reconversion professionnelle qui sont l’insécurité financière et la peur de l’échec : « Ce n’est pas évident de se faire confiance dans un milieu que l’on ne connaît pas et encore plus quand on repart de zéro à 34 ans. C’était mon cas. Dans la radio, il ne faut pas être fermé. Il ne faut se dire qu’on ne va faire que de l’interview, que du reportage. Ça ne marche pas comme ça. Il faut être curieux et ouvert, avoir des projets et des idées ! Et que ça fuse dans ta tête ! »
Aujourd’hui, le podcast et sa carrière de DJ font toujours partie de ses projets mais elle préfère les passer au second plan. Nina se consacre pleinement à son activité d'animatrice radio, reconnaissant que cette formation a changé sa vie.