Juin 2011 : les Israéliens grognent contre la hausse de prix du fromage blanc, un aliment très apprécié dans le pays. Cette revendication en entraîne d’autres. Un mois plus tard, 100 000 Israéliens, selon la police, manifestent contre la vie chère. En parallèle, le printemps arabe est en cours. Et en Égypte, le président Hosni Moubarak a été renversé quelques mois plus tôt. Un modèle selon un manifestant dans le montage d'archives en tête d'article : « On s’organise comme en Espagne, comme en Égypte. On exige des choses fondamentales, un logement, un travail ». En ligne de mire, le Premier ministre Benjamin Netanyahou.
La grogne perdure. Le 6 août, ils sont 300 000, selon la police, à descendre dans les rues, partout dans le pays. C’est la plus grande mobilisation dans l’histoire d’Israël sur des sujets sociaux. Pour regagner en popularité, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a une idée.
Un échange de prisonnier
C’est ce que disait le magazine d’actualité Le Nouvel Obs : « La colère des indignés israéliens lui reprochent son indifférence à l’égard de la jeunesse et des plus démunis. Benjamin Netanyahou a tout intérêt à redorer son image en devenant le sauveur de Gilad. » Gilad Shalit, un soldat franco-israélien, détenu par le Hamas depuis cinq ans, est un symbole pour les Israéliens.
Le 11 octobre 2011, un accord est trouvé avec le Hamas. Et sept jours plus tard, Gilad Shalit est libéré. Mais, cette libération ne s’est pas faite sans contrepartie : en échange de Gilad Shalit, 1027 prisonniers palestiniens, certains issus du Hamas, sont libérés.
Parmi eux, un homme fait aujourd’hui l’actualité. Yahya Sinwar, membre du Hamas. Ces images datent de 2011, jour de sa libération. Et 12 ans après, il deviendra le cerveau présumé des attentats du 7 octobre 2023.