Depuis sa première édition en 1964, le salon de l'agriculture est une vitrine médiatique. Exemple en 1968 avec la visite du président de Gaulle qui ne déroge pas à la règle. Le but pour les hommes politiques est tout trouvé : apparaître proche du peuple et changer l'image d'un politicien trop sérieux.
En 1977 Valéry Giscard d'Estaing, un brin mal à l'aise avec cet événement, se plie aussi à l'exercice. Si certains utilisent le salon comme un moyen de communication régulier, certains le boudent, comme François Mitterrand, qui ne s'y rendra qu'une seule fois, en 1981, année électorale oblige. Tout le contraire d'un certain Jacques Chirac, visiteur assidu du salon. Il n'en aura raté qu'un seul au cours de sa carrière politique. Jacques Chirac, maire de Paris pendant près de 20 ans, se voulait proche du monde rural.
Les superlatifs ne manquent pas pour s'attirer les faveurs des agriculteurs, tous les moyens sont bons même si certains éleveurs restent méfiants.
En 2012, pour dorloter un monde rural en crise, le candidat à la présidentielle François Hollande n'hésite pas lui aussi à mettre la main à la pâte.
En 2017, Emmanuel Macron, en pleine campagne, donne l'image d'un candidat jeune et adepte des réseaux sociaux, bien loin des codes ruraux. Mais il se plie lui aussi aux rites et usages du salon de l'agriculture.
