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Malgré une communication contrôlée et une dédiabolisation du Rassemblement national (ex-Front national) menée par Marine Le Pen, le parti d'extrême droite n'évite pas toujours les propos racistes ou xénophobes de ses représentants. À commencer par ceux de Jean-Marie Le Pen. En 1996, il annonçait :« Je crois à l’inégalité des races, oui bien sûr, c’est évident toute l’histoire le démontre, elles n’ont pas la même capacité, pas le même niveau d’évolution historique. »
Et quand, quelques années plus tôt, un journaliste demandait à l'homme politique de la clarté, « je vous soupçonne de racisme. Je voudrais que vous disiez aujourd’hui aux Français que vous n’êtes pas raciste », Jean-Marie Le Pen finissait par s'emporter, sous couvert d'« humour gaulois » et provoquant le rire de Marine Le Pen installée dans le public : « À vos yeux, tant que je ne serai pas peint en noir, je ne serai pas antiraciste. »
Une expression politique acerbe qui fait des émules parmi les membres du parti. Comme en 2013, où une candidate aux législatives postait un montage raciste visant Christiane Taubira et affirmait : « C’est une sauvage, voilà, à la limite je préfère la voir dans un arbre après les branches que de la voir comme ça au gouvernement, franchement. » Ou encore ce candidat qui en 2015, postait sur Facebook « une photo d’un bateau rempli de migrants venus d’Afrique et cette légende “peut être suffirait-il de couler un ou deux de ces bateaux poubelles en mouillant quelques mines bien placées". »
En 1984, un journaliste interrogeait Jean-Marie Le Pen sur la responsabilité des cadres du parti. « Quand il y a des réactions de racisme comme elles existent (...) vous ne vous sentez jamais, à cause des propos que vous tenez, que tiennent vos lieutenants, ou des propos de vos militants, une part de responsabilité ? » Question à laquelle l'ancien président du Front national répondait avec assurance : « Jamais ! »