Avant sa nomination à Matignon, Michel Barnier, 73 ans, a piloté les négociations du Brexit pour l'Union européenne après avoir été député, sénateur et avoir siégé dans plusieurs gouvernements de droite en France dans les années 1990 et 2000, avec des portefeuilles variés (Affaires européennes, Affaires étrangères, Environnement, Agriculture etc). Il a été commissaire européen à deux reprises (1999-2004 puis 2010-2014), chargé des politiques régionales puis du marché intérieur.
En 2021, il s'était porté candidat à la primaire de son parti, LR, pour la présidentielle de 2022.
Dans notre archive en tête de cet article, il a 20 ans et est toujours étudiant en Savoie, «une région attachante», dit-il. Il s'exprime en qualité de membre du Haut Comité de la jeunesse, des sports et des loisirs, un comité mis en place par le premier ministre en 1970 qui donnait des avis et faisait effectuer des études et des travaux de recherche. Interviewé, il revient sur la participation active des jeunes dans ce comité : «Les jeunes dans ce Haut Comité sont parmi ceux qui prennent une part très active, à la fois aux discussions, aux critiques et aux propositions», dit-il.
Il fait ensuite part de son analyse sur les jeunes et les loisirs, pointant «une exploitation commerciale de la jeunesse, avec parfois un caractère très insidieux». Pour lui, «le loisir, c'est la rencontre avec l'autre personne, un autre groupe, un autre pays, ça passe par la télévision, ou dans des clubs de jeunes, des foyers ou des voyages». Le journaliste qui l'interview glisse alors : «Espérons Michel Barnier que tous les responsables pensent comme vous», «je le souhaite aussi», lui répond le jeune étudiant.