À 34 ans, Gabriel Attal a été nommé Premier ministre à la suite d'Élisabeth Borne. Une ascension éclair pour ce fidèle d'Emmanuel Macron, jusque-là ministre de l'Éducation.
Habitué des caméras, plusieurs archives le montrent au cours de jeunesse et dans ses premières activités militantes. En 2011, alors élève à Sciences po Paris, il participait à une émission dédiée à la jeunesse, « Un monde, six jeunes ». Gabriel et cinq autres étudiants ou jeunes actifs, Rohan, Cissé, Romain, Diane et Anaïs, partaient en reportage à la rencontre des jeunes de différents pays. Le reportage de Gabriel Attal avait eut lieu à Marseille, auprès d'altermondialistes.
Dans la séquence en tête d'article, les six invités débattaient de la politisation de la jeunesse. Fort de son parcours en sciences politiques, Gabriel Attal donnait son point de vue : « Moi, je ne crois pas vraiment à cette idée de dépolitisation de notre génération qui est souvent avancée dans les médias ou dans certains ouvrages, je crois qu'effectivement aujourd'hui notre génération vote un peu moins qu'aux précédents scrutins, mais les jeunes ont toujours été la classe d'âge qui votait le moins dans toutes les élections depuis le début de la Ve République. »
« Moi, j'ai dit, Gaby président »
Et d'avancer ses arguments : « Je pense simplement que pour nous, c'est plus dur, par rapport à la génération de nos parents, pour plusieurs raisons. D'abord, avec la chute du mur de Berlin, les différents repères identitaires sont moins nets qu'ils ne l'étaient avant pour s’engager. Et ensuite, je crois que le fait de voter, de se rendre aux urnes, il faut le corréler avec le moment où on entre dans la société et on passe du jeune au jeune adulte, qui travaille, qui a un emploi, qui donc se sens actif dans la société et veut y contribuer. Or, aujourd'hui, on a 23 % de chômages chez les jeunes, 40 % dans certaines banlieues donc voilà, c'est plus difficile de se sentir investi dans la société et de se sentir impliqué. »
Bruce Toussaint, le présentateur, ponctuait ces explications d'une interrogation à l'adresse des autres jeunes sur le plateau : « Est-ce qu'il ferait un bon politique ? » Réponses enjouées : « Ah oui ! Moi, je voterai pour lui » ; « Moi, j'ai dit, Gaby président. » Et Bruce Toussaint de conclure, malicieux : « C'est lui le futur président ? Donc ces images valent très très cher ! »
Gabriel Attal rencontre des altermondialistes à Marseille
2011 - 03:18 - vidéo
Voici le reportage de Gabriel Attal. Jeune socialiste, il rencontrait des altermondialistes, militants d'Attac. Sa conclusion : « Vous, vous voulez changer les choses de l'extérieur des partis. Moi, je crois qu'on peut aussi essayer de l'intérieur. Mais quelque part, on a tous envie de changer les choses. »