Des JO boycottés ? C’est déjà arrivé par le passé.
1976, Jeux d’été de Montréal au Canada : pour cette édition, 22 pays africains décident de n’envoyer aucun athlète de leur pays. On parle ici de boycott sportif ou intégral. La raison, la présence de la Nouvelle-Zélande à ces Jeux. Les pays africains reprochent aux All-Blacks, l’équipe de rugby néo-zélandaise, d’avoir participé à une tournée en Afrique du Sud, pays pratiquant l’apartheid. Parmi les boycotteurs, l’Egypte, le Kenya ou encore le Cameroun. Son président assumait ce choix politique.
1980, Jeux d’été de Moscou en URSS : A l’époque, en pleine guerre froide, les Soviétiques viennent d’envahir l’Afghanistan. Jimmy Carter, alors président des Etats-Unis, pose un ultimatum à l’URSS. C’était le 20 janvier 1980, 7 mois avant le début des JO. Réponse des soviétiques ? Négative. Un mois plus tard, le 20 février 1980, les Etats-Unis se retirent définitivement des JO de Moscou. Une cinquantaine de pays, dont le Canada et le Japon, ont participé au boycott. Ils n’ont envoyé aucun athlète.
1984, Jeux d’été de Los Angeles aux Etats-Unis : Et 4 ans après le boycott américain, l’URSS n’a pas oublié... Les Soviétiques zappent les JO, en guise de vengeance. 12 pays communistes se joindront à eux dont l’Allemagne de l’Est et la Bulgarie. Là aussi, ils n’ont envoyé aucun de leurs athlètes.
24 ans plus tard, en 2008, les JO d’été de Pékin avaient aussi créé des tensions diplomatiques. Plusieurs pays avaient demandé à boycotter diplomatiquement la cérémonie d’ouverture. Et donc à n’envoyer aucun représentant de leur gouvernement. Finalement, 90 chefs d’État et de gouvernement s’y sont rendus. Un record à l’époque.