Mars 2008. Les JO de Pékin en Chine ne commencent que dans 5 mois. Et pourtant, la tension est déjà à son comble. Jamais des Jeux olympiques n’avaient autant cristallisé les débats.
En cause, notamment, la censure des médias mais surtout la situation politique au Tibet qui s’envenime. Dans cette région chinoise, les Tibétains réclament leur indépendance.
Des manifestations ont lieu, violemment réprimées par le régime chinois. Face à ces drames, des voix s’élèvent et tentent de faire pression sur la Chine.
Comme « Reporters Sans Frontières ». Le 24 mars 2008, en Grèce, la flamme olympique est allumée… Opération coup de poing pour l’organisation non gouvernementale ! Quelques jours plus tard, le 7 avril 2008, nouvelle action de la part de « Reporters Sans Frontières », non sans risques.
A Paris, sur la Tour Eiffel et la cathédrale Notre-Dame, des militants déploient une banderole. Dessus, le message est clair, les anneaux olympiques sont devenus des menottes.
Partout dans le monde, les mouvements de contestation continuent. Au Népal, en Inde, ou encore à Bruxelles en Belgique.
Là bas, le 8 août 2008, des Tibétains veulent marquer le coup. Sur les images, des détenus ensanglantés et autour de leur cou, les anneaux olympiques.
Le 8 août 2008, toujours, les Jeux s’ouvrent à Pékin. Pendant deux semaines, la Chine tente de montrer un nouveau visage, du sport, rien que du sport.
Mais selon David Wallenchinsky, historien des JO, il ne faut pas être dupe. La Chine veut simplement donner une image aseptisée de son pays. : « Son but, c’est de diffuser des images de liesse et de succès dans les médias, dans les journaux. Pour montrer que le monde entier reconnaît la légitimité du parti communiste pour diriger la Chine. »
14 ans plus tard, en 2022, Pékin accueille une nouvelle fois les Jeux. Ceux d’hiver cette fois. Et encore une fois, la question des droits de l’homme se retrouve au cœur des débats.