L'ACTU.
En pleins remous politiques, la France accueille les Jeux olympiques. Le président de la République Emmanuel Macron a insisté sur la nécessité d'une « trêve olympique et politique » le temps des Jeux.
Il s'agit là d'un principe international qui prévoit l'arrêt des conflits le temps des Jeux olympiques et paralympiques. Depuis 1993, cette trêve olympique est adoptée pour chaque édition par l'ONU. Peu respectée, elle est néanmoins l'occasion de rappeler les idéaux de paix portés lors des JO.
L'ARCHIVE.
Qu'en disait Pierre de Coubertin, le fondateur des Jeux olympiques modernes ? Dans l'archive en tête d'article, le Français exposait sa vision de la compétition et l'importance d'une trêve pendant ceux-ci :
« Comment mieux l'honorer qu'en proclamant autour de lui à intervalles réguliers fixés à cet effet la cessation temporaire des querelles, disputes et malentendus. Les hommes ne sont pas des anges et je ne crois pas que l'humanité gagnerait à ce que la plupart d'entre eux le devinssent. Mais celui-là est l'homme vraiment fort dont la volonté se trouve assez puissante pour s'imposer à soi-même et imposer à la collectivité un arrêt dans la poursuite des intérêts ou des passions de domination et de possession, si légitimes soient elles. J'admettrai très fort bien, pour ma part, de voir en pleine guerre les armées adverses interrompre un moment leur combat pour célébrer des jeux musculaires, loyaux et courtois. »
Notons que cette archive radiophonique date de 1935. Les prochains Jeux olympiques devaient être organisés en Allemagne en 1936 par le régime hitlérien. Pierre de Coubertin, décédé en 1937, avait soutenu l'organisation de ces JO de Berlin.