Georges Pompidou a été élevé par une nourrice comme beaucoup d'enfants. Elle s'appelait Emilie Estieu. En 1969, à l'occasion de l'élection à la présidence de la République de Georges Pompidou, Auvergne Actualités se rendait chez son ancienne nourrice, âgée alors de 83 ans. La vieille dame vivait toujours à Montboudif, dans le Cantal, où Georges Pompidou avait vu le jour, le 5 juillet 1911. C'est avec émotion et fierté qu'elle acceptait d'évoquer l'enfant dont elle avait eu la charge pendant 18 mois.
« Il avait tout pour se faire aimer ».
De ce bébé, elle gardait un souvenir très précis et attendri : « Il était très bien. Bien gentil, affectueux, bien gros ! Tout ! Il avait tout pour se faire aimer ». Lorsqu'il quitta sa demeure, en 1913, l'enfant ne marchait pas encore et les adieux furent déchirants : « Lorsqu'on s'est quittés, tout le monde pleurait (…) Après, on s'écrivait. On s'est écrit longtemps ». Une correspondance qui cessera au moment de la Seconde Guerre mondiale, lorsque le jeune homme fera son service militaire.
Avoir élevé un président représentait, à n'en pas douter, un honneur pour l'Auvergnate, qui concluait ainsi l'interview, avec de la fierté dans son regard encore vif : « Je suis très heureuse d'avoir tenu dans mes bras un homme, qui aujourd'hui, est devenu un Homme d’État" »
À chaque nouvelle visite du président Pompidou dans sa région natale, les médias s'empressaient d'interroger la nourrice, devenue, de fait, la star locale. À chaque fois, elle se pliait de bonne grâce aux interviews, égrainant de nouveaux détails personnels de l'enfance de l'homme politique. Comme dans ce reportage en couleur de 1970.
Interview de la nourrice du Président Georges Pompidou
1970 - 01:21 - vidéo
Pour aller plus loin :
Biographie de Georges Pompidou à travers ses liens avec le Cantal. (16 juin 1969)