L'ACTU.
Près de 12 000 personnes ont manifesté jeudi 9 mai à Malmö (Suède) contre la participation d'Israël au concours Eurovision de la chanson. La finale, pour laquelle s'est qualifié Israël, aura lieu dans cette ville du sud de la Suède samedi 11 mai. Sur fond d'opposition à la guerre à Gaza, un nouveau rassemblement est prévu pour la finale.
L’Union européenne de radiotélévision (UER), qui organise le concours, interdit tout drapeau autre que ceux des participants, tout message politique et a renforcé la sécurité. Officiellement apolitique, l'Eurovision est réuglièrement, comme toute grande compétition interétatique, le réceptacle de l'actualité géopolitique.
L'ARCHIVE.
La présence d'Israël à l'Eurovision a souvent été au cours de l'histoire, malgré l'aspect apolitique revendiqué du concours, le reflet de la situation géopolitique au Proche-Orient. Pour sa première participation en 1973, quelques mois après la prise d'otages des JO de Munich, la sécurité avait déjà été renforcée.
Comme on peut l'entendre dans l'archive en tête d'article, voici comment était introduite la chanteuse israélienne : « Nous allons maintenant entendre Ilanit, la chanteuse israélienne, qui chante «Quelque part», «Ey Sham». C'est donc Ilanit, la chanteuse israélienne qui a justifié ces précautions considérables que l'on a pris autour du théâtre depuis deux jours, par crainte d'un attentat, mais, Dieu merci, tout semble bien se passer. »
Premier pays non-européen à participer à l'Eurovision, Israël y était autorisé en tant que membre de l’Union européenne de radiotélévision. Pour sa première participation, le pays se classait quatrième.
Concours Eurovision
1978 - 02:24 - vidéo
En 1978, date de la première victoire d'Israël à l'Eurovision, plusieurs diffuseurs d’Afrique du Nord et du Proche-Orient passent des coupures publicitaires pendant la prestation israélienne. À la télévision jordanienne, les résultats étaient même remplacés par une image de jonquilles et le lendemain, on annonçait la Belgique gagnante (en réalité deuxième).