L'ACTU.
Les SUV, véhicules tout-terrain de loisir, sont de plus en plus décriés pour leur impact sur l'environnement. Dimanche 4 février 2024, lors d'une votation citoyenne organisée par la mairie de Paris, une faible majorité d'électeurs a voté en faveur du triplement des tarifs de stationnement des véhicules « lourds et polluants ».
LES ARCHIVES.
« Des 4x4 de moins en moins rustique d'ailleurs. Rebaptisés à l'américaine : SUV, véhicules utilitaires et sportifs. » Déjà très populaires aux États-Unis dans les années 1990, les SUV ont progressivement inondé le marché automobile européen dans les années 2000. En 2006, à l'occasion du Mondial de l’automobile, France 3 s'intéressait à ces 4x4 urbains. Dans cette archive disponible en tête d'article, la présentatrice relevait un « nombre de modèles présentés » qui battait « tous les records en débit d'un pétrole cher et des problèmes d'environnement ».
Avec sa « position de conduite dominante », ces modèles principalement utilisés en ville mais à l'allure de voiture tout-terrain, avaient du succès. « C'est très confortable et on se sent en sécurité. Le fait d'être en hauteur, pour moi, c'est essentiel. » Une cliente relevait cependant l'aspect superficiel d'un tel achat : « Qui a besoin d'un 4x4 à l'heure actuelle ? Quasiment personne. C'est un phénomène de mode. »
En 2006, on présentait la Nissan Quashqai et ses deux roues motrices, futur carton des ventes de la fin des années 2000, mais on annonçait aussi une prochaine baisse des ventes. « Une mode qui commence à changer alors que les constructeurs français jusqu'alors absents de ce créneau vont sortir leur premier vrai 4x4 l'année prochaine ».
Et pourtant. Dès l'année qui suivait, cette fois au salon de Francfort, les SUV faisait de nouveau « fureur », comme le racontait l'archive ci-dessous.
Boom des crossover
2007 - 01:50 - vidéo
Communiquer sur l'impact environnemental des SUV
Au cours des années 2010, le modèle SUV s'imposa progressivement sur le marché européen. Entre 2013 et 2020, leur part dans les ventes de véhicules particuliers neufs passait de 19 % à 38 %. En 2011, comme on le voit dans l'archive ci-dessous, les critiques sur « leur taille et leur arrogance » se multipliaient. Le journaliste évoquait pourtant un progrès considérable en matière de rejet de gaz à effet de serre.
Le retour du vehicule de loisirs
2011 - 02:01 - vidéo
En tout cas, les marques automobiles avaient investi le sujet pour améliorer et continuer de vendre leurs véhicules. Un directeur commercial de Seat associait même l'achat de ses voitures à un acte de citoyenneté : « Aujourd'hui on est vraiment citoyen, avec ça et on peut se faire plaisir ». Et le journaliste de conclure qu'avec autant d'élégance, de confort et une consommation aussi raisonnable, avoir un SUV devenait «socialement acceptable».