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1972 : un prototype électrique pour la 4L

1972 : un prototype électrique pour la 4L

Le Salon de l'auto 2024 se tient à Paris. L'occasion de voir ou revoir une archive vieille de cinquante ans, présentant, déjà, un moteur électrique pour la Renault 4L.

Par Cyrille Beyer - Publié le 17.05.2022 - Mis à jour le 14.10.2024
Renault 4 électrique - 1972 - 02:19 - vidéo
 

En 1972, Renault a conçu un prototype de Renault 4 électrique. Cette étonnante archive présente un modèle de ce véhicule. Alors que la période était évidemment au tout thermique, et que peu de spécialistes s’aventuraient à prévoir autre chose que le carburant, essence ou diesel, pour faire fonctionner les automobiles, alors élément central du mode de vie de ces Trente Glorieuses finissantes.

Cette archive est extraite de l’émission «Aujourd’hui Madame». L’automobile, qui a toute l’apparence d’une classique 4L, possède une « vitesse maximale de 60km/h environ », explique le démonstrateur à la journaliste. « La distance qu’on peut parcourir sur route sans arrêt est de l’ordre de 100 à 110 km, en ville elle est de l’ordre de 60 à 70 km. C’est une voiture qui est très silencieuse, les moteurs électriques en général faisant très peu de bruit. »

Automobile qui n’est alors qu’au stade du « prototype », son fonctionnement semble relativement simple : « avec un moteur électrique, une batterie et une commande qui est, soit une commande électro mécanique, soit une commande électronique. C’est une voiture qui ne pollue absolument pas. Elle est très simple à conduire, puisque vous n’avez que deux pédales : une pédale pour contrôler l’accélération et une pédale pour le frein. » Les apprenants de la conduite et du code de la route apprécierons en effet, « plus de pédale d’embrayage ! » Pas de boîtes de vitesses donc, mais tout de même, et seulement, « un inverseur de sens de marche, pour la marche avant ou arrière. »

Prototype validé

À l'époque le constructeur a conçu un prototype en plastique, pour des questions d’allègement du poids de la voiture. On le voit sur l’image, la carrosserie se plie facilement au toucher, pas sûr que sa résistance à un choc ou à un accident soit à toute épreuve. Malgré cela, le prototype est « passé devant le service des mines qui a donné son accord pour la circulation sur route. » Il s’agit donc d’un prototype tout à fait valide.

Les conseils quant à sa recharge sont encore plus étonnants, tant ils résonnent avec notre modernité : « L’utilisation la plus simple du véhicule, explique le démonstrateur, c’est pendant la journée avec recharge pendant la nuit. Soit dans votre garage, à l’aide d’une prise de courant, soit éventuellement dans des parkings équipés à cet effet. Il n’y en a pas encore, mais c’est une question d’infrastructures, et on peut penser que dans un avenir plus ou moins proche, on équipera des parkings publics ou même des parcomètres qui permettraient à la fois d’assurer le parking du véhicule et également la recharge d’une batterie, une recharge même partielle éventuellement, entre midi et deux heures par exemple. »

Moins modernes, par contre, ces précisions sur sa conduite, résolument ancrées dans la société d’alors : « C’est une voiture très agréable, pour une femme en particulier, puisque l’entretien est très réduit. La conduite, très facile, et ça devrait être donc une voiture avec laquelle on ne devrait pas avoir d’ennuis. »

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