Considéré comme le principal contributeur au changement climatique, le charbon était au contraire considéré au sortir de la Seconde Guerre mondiale sous l'angle de la relève industrielle des pays européens, et notamment de la France.
De nombreuses archives, notamment issues du fonds des Actualités françaises, montrent l'effort de reconstruction de l'un des principaux bassins houillers de France, en Moselle, au sortir de la guerre. En effet, largement abîmés par les années de conflit, les puits ont fait partie dès la Libération des priorités du gouvernement en matière d'investissements. Ainsi, par la loi du 17 mai 1946, les houillères étaient nationalisées et réunies sous le patronage de la nouvelle entité publique Charbonnages de France.
Un important effort de modernisation des mines avait lieu et la production augmentait considérablement. En Lorraine, les effectifs atteignaient 46 000 mineurs en 1957, et la production atteignait son pic en 1964 avec 15,6 millions de tonnes extraites. Le mineur était devenu un ouvrier à part, fer de lance de la reconstruction du pays.
L'archive présentée en tête d'article est représentative de cette période où c'est avant tout produire qui compte. Les considérations écologiques n'ont pas encore lieu, seule compte l'économie et la comparaison avec les autres pays européens, dans une sorte de compétition à celui qui extraira le plus de charbon.