Dans la nuit de jeudi 3 à vendredi 4 mars, l'armée russe s'est emparée de la centrale nucléaire de Zaporijia. Située dans le sud du pays, cette installation est, avec ses 6 réacteurs, la plus grande d’Europe. Un incendie en son sein a été maîtrisé par les pompiers ukrainiens tôt dans la matinée de vendredi. D’après France Info, « le Service d'urgence ukrainien a annoncé sur son compte Facebook que le brasier avait été "liquidé" – un terme qui signifie que la combustion est stoppée et qu'aucune reprise n'est à craindre ». En outre, toujours selon France Info, qui reprend les termes du régulateur ukrainien du nucléaire, « l'incendie n'a pas non plus causé de fuite radioactive ».
Dans les archives de l’INA, on ne trouve la référence de cette centrale, peu connue du grand public en Europe de l’Ouest, qu’en 1993, date à laquelle Zaporijia est frappée par une explosion qui cause la mort d’une personne et en blesse une autre.
Un incident sans image
C’est le journal de 13h du 22 mai 1993, sur France 2, qui fait état de la nouvelle : « d’après les informations communiquées par le directeur, c’est un ouvrier qui en manipulant un fer à souder près du réacteur n°5 aurait enflammé, puis fait exploser de l’hydrogène. » La suite du commentaire se veut rassurante, puisque « pour les responsables du site, les habitants de la région et l’environnement ne courent aucun risque, l’incident n’étant pas lié au processus atomique ».
Le reportage ne montre aucune image de la centrale de Zaporijia, mais pour illustrer la suite du propos sur les risques que fait courir l’état vétuste du parc nucléaire ukrainien sur la sécurité de l’est de l’Europe, ce sont des images de la centrale de Tchernobyl qui sont utilisées : « Un parc nucléaire en mauvais état doublé d’une maintenance moyenâgeuse fait que tous les spécialistes du nucléaire s’accordent à dire que l’avenir du nucléaire à l’Est s’annonce sombre. »