Emmanuel Macron a déclaré mardi 27 juillet à Papeete (mercredi matin à Paris) que l'Etat avait "une dette" envers la Polynésie française pour les essais nucléaires réalisés de 1966 à 1996 dans le Pacifique. Il a reconnu le silence de l'Etat sur la question. Le chef de l'Etat a promis la transparence, une ouverture des archives et une meilleure indemnisation des victimes collatérales de ces essais.
Entre 1966 et 1966, la France a réalisé 193 essais, dont "Canopus", la première bombe H expérimentale, en 1968, dans l'atoll de Fangataufa, situé dans l'archipel des Tuamotu en Polynésie française.
Ce reportage de l'armée réalisé sur place nous montre l'explosion filmée depuis un croiseur situé à 70 km de l'essai. L'énergie dégagée par l'explosion équivalait à 2 millions de tonnes de TNT, quant à l'énorme champignon, il était alors qualifié par les techniciens de "parfaitement inoffensif".
Un dispositif d'indemnisation a été mis en place en 2010… une vingtaine de Polynésiens avaient obtenu réparation en 2018.
Pour aller plus loin :
- 13 juin 1995 : la reprise des essais nucléaires en Polynésie. (Article)
- 25 mars 1996, fin des essais nucléaires français en Polynésie. (Article)
- 1971 : après les essais nucléaires à Mururoa, les autorités se veulent rassurantes. (Article)