L'ACTU.
Noël Le Graët a annoncé sa démission de la Fédération française de football mardi 28 février. Après avoir été à la tête du club de Guingamp puis de la Ligue de football, il avait été élu président de la FFF en 2011. Noël Le Graët avait été « mis en retrait » de la présidence par son Comité exécutif extraordinaire réuni le 11 janvier dernier après une accumulation de polémiques. Son quatrième mandat devait s'achever en 2024.
Sa présidence a été émaillée de nombreuses polémiques et des accusations de harcèlement sexuel, comme on le voit dans le montage ci-dessous.
L'ARCHIVE.
« C'est l'époque de R16 et des Simca 1000, l'ancien représentant en électroménager prend les rênes du club en 1972. » Au début des années 1970, Noël Le Graët débarquait à la présidence du club de football En avant Guingamp. Des premiers pas plutôt heureux : « je suis un responsable gâté puisque pour ma première année en tant que responsable de la société En avant, notre club est parvenu aux 16e de finale de la Coupe de France. C'est un exploit qui n'a jamais été réalisé par une équipe guingampaise », disait-il alors avec fierté. Quelques années plus tard, en 2009, Guingamp gagnait la Coupe de France sous sa présidence.
En 1991, il devint président de la Ligue de football. Il se montrait ravi, parlait de « passion folle » : « J'ai bientôt 50 ans, 20 ans de présidence à Guingamp, c'est bien. Le football pro me convient bien, j'aime bien être à Paris, j'aime bien la ligue. J'aime bien les dirigeants de foot. Je crois que c'est des problèmes qui sont agréables à gérer. »
Homophobie : « L'arrêt des matchs ne m'intéresse pas »
Entre 1995 et 2008, il fut maire de Guingamp. Et puis, en 2011, il fut élu à la présidence de la Fédération française de football. Au cours de ses quatre mandats, il attira les polémiques. En 2019, il se positionna par exemple contre l'arrêt des matchs en cas de chants et banderoles homophobes. « L'arrêt des matchs ne m'intéresse pas », disait-il sur France Info.
En 2022, comme le montre le montage, il estimait qu'un simple « coup de peinture » pouvait améliorer les conditions des travailleurs au Qatar. En janvier 2023, il déclarait n'en avoir « rien à foutre » que Zinedine Zidane puisse devenir sélectionneur du Brésil. Il est également accusé de harcèlement sexuel.