L'ACTU.
Noël Le Graët n'a pas ménagé dimanche 8 janvier la légende des Bleus Zinédine Zidane. Interrogé pour savoir si l'ex-meneur de jeu, qui faisait office d'option en cas de non-renouvellement du contrat de Didier Deschamps à la tête des Bleus, l'avait appelé, Noël Le Graët s'est montré cassant envers le champion du monde 1998 : «Je ne l'aurais même pas pris au téléphone, pour lui dire quoi ? 'Bonjour monsieur, ne vous inquiétez pas, cherchez un autre club, je viens de me mettre d'accord avec Didier' ?».
Le patron de la FFF a également répondu sèchement aux rumeurs faisant état de l'intérêt de la Fédération brésilienne pour Zidane : «Cela m'étonnerait qu'il parte là-bas, a-t-il affirmé. Il fait ce qu'il veut, cela ne me regarde pas. Je ne l'ai jamais rencontré et on n'a jamais envisagé de se séparer de Didier Deschamps. J'en n'ai rien à secouer, il peut aller où il veut, dans un club, il en aurait autant qu'il veut en Europe, un grand club. Une sélection, j'y crois à peine en ce qui me concerne.»
Lundi 9 janvier, Noël Le Graët a présenté ses excuses, reconnaissant «des propos maladroits qui ont créé un malentendu».
L'ARCHIVE.
Ce montage a été réalisé en juin 2022 à l'occasion des 50 ans du joueur.
Pour les jeunes des années 90-2000, Zidane, c’est bien plus qu’un joueur de foot. C’est un modèle, une icône, comme pour cette jeune fille interrogée par France 3 le 13 juillet 1998 : «Il représente les immigrés qui jouent en France. Il représente une union entre les immigrés et les Français. Et j’adore comment il joue, il a une trop bonne technique.»
À l’époque, les jeunes s’identifient à lui, l’imitent ballon au pied. Le natif de Marseille est aussi le symbole d’une France black-blanc-beur, vainqueur de la Coupe du Monde 1998. «Y’a plus de noir, plus de blanc. Ce sont les Français qui ont gagné. Quand Zidane marque, c’est pas l’Arabe qui a marqué. C’est le Français » explique un jeune le 14 juillet 1998 sur France 2.
La popularité de Zizou dépasse le cadre du sport. Les politiques aussi en parlent, comme Lionel Jospin, le 9 juillet 1998, sur France 2 : « Je suis un entraîneur-joueur. Un mélange de Jacquet et de Zidane », ou encore Philippe Seguin en 1999 : «Au-delà de ses qualités, c’est quelqu’un de très attachant. »
Après les jeunes et les politiques, Zidane est aussi cité par les sociologues. Comme Robert Ebguy, toujours en 1999 : «Le sportif, il est porteur de valeur, de conquête, de courage. C’est quelqu’un qui se transcende. C’est le super-héros, celui qui va transformer le cours du destin.»
Zidane, le super-héros ! Selon lui, il a une responsabilité envers les jeunes. C'est ce qu'il indique sur France 2 le 21 décembre 1998 : «Je crois qu’il faut donner l’exemple. C’est ce que j’essaye de faire, de leur montrer le chemin à prendre. »
Au total, Zinédine Zidane a été élu 6 fois personnalité préférée des Français. C’est le seul footballeur à avoir eu ce titre. En 2006, le natif de Marseille a pris sa retraite de footballeur. Depuis 2016, il s’est reconverti entraîneur et a dirigé le Real Madrid pendant 4 ans.