Aller au contenu principal
La police accusée de racisme

La police accusée de racisme

Retour vers l'info - 29.06.2023 - 02:46 - vidéo

Au lendemain de la mort du jeune Nahel M., tué par un policier à Nanterre, la secrétaire nationale d'Europe Écologie les Verts, Marine Tondelier a dénoncé sur Twitter le racisme dans la police. Ces accusations envers les forces de l'ordre ne sont pas nouvelles. Depuis les années 70, elles se sont multipliées. 1972 : l'affaire Mohamed Diab provoquait l'une des premières accusations de racisme dans la police. Cette année-là, ce père de famille algérien était tué à bout portant par un policier au sein même du commissariat de Versailles. Selon des témoins présents sur place, des propos racistes avaient été tenus à l'encontre de la victime. Des déclarations rapportées par son épouse au journal télévisé, Zara Diab : " La personne qui tira prit le pistolet mitrailleur et lui intima de rester à sa place. Mais, après il s'est relevé. L'homme a demandé s'il voulait tirer sur lui. La personne qui répliqua lui a dit "Oui, je vais tirer, sale race." " En 1980, le policier bénéficiait d'un non-lieu. La légitime défense ayant été retenue. 1984 : une autre accusation de racisme envers des policiers à Mulhouse. Cette fois, un homme de 55 ans affirmait avoir été tabassé par quatre policiers après un accident de voiture. Smaïn Slimane témoignait : " Quand ils m'ont frappé, j'ai été traité de sale chadli, sale arabe, va chez Boumediène, qu'est-ce que tu fais chez nous ? " Le problème des contrôles au faciès Ces accusations, beaucoup de policiers ne s'y reconnaissaient pas. C'est ce que disait en 1992, Daniel Campalla, de l'amicale des policiers de Montreuil : " Quand le policier est mal dans sa peau, ça va générer des idées qui ne sont pas les siennes au préalable. (...) Pas forcément raciste dans le sens contre une race, mais raciste, il est aigri de par la société. " Des associations dénonçaient aussi les contrôles au faciès. En 2009, selon une étude réalisée en France par une fondation américaine, un noir aurait 6,2 fois plus de risques d'être contrôlé qu'un blanc. Pour un arabe, la probabilité est 7,7 fois plus élevée. Des chiffres corroborés par une autre enquête, menée en 2016 par le défenseur des droits Jacques Toubon. Cette étude révélait que les personnes perçues comme noires ou arabes avaient 20 fois plus de probabilités d'être contrôlées qu'une personne blanche.

Producteur / co-producteur Institut national de l'audiovisuel
Générique Rédacteurs en chef : Géraldine Cornet Lavau, Jérémie Gapin
Economie et société
Politique

Cette vidéo est à retrouver dans...

S'orienter dans la galaxie INA

Vous êtes particulier, professionnel des médias, enseignant, journaliste... ? Découvrez les sites de l'INA conçus pour vous, suivez-nous sur les réseaux sociaux, inscrivez-vous à nos newsletters.

Suivre l'INA éclaire actu

Chaque jour, la rédaction vous propose une sélection de vidéos et des articles éditorialisés en résonance avec l'actualité sous toutes ses formes.