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Avant le plan vélo, la vélorution des années 1970

Avant le plan vélo, la vélorution des années 1970

Deux milliards d’euros seront investis sur les quatre prochaines années pour développer la pratique du vélo en France. Objectifs : doubler les pistes cyclables, étendre les aides à l’achat de vélo ou encore renforcer la formation des plus jeunes. Des initiatives que certains imaginaient déjà il y a plus de 50 ans en lançant le mouvement de la vélorution.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 11.05.2023
 

Plus de places pour les vélos en ville. C’est l’objectif du plan vélo du gouvernement. Les aménagements cyclables se multiplient en France ces dernières années. Le fruit d’un mouvement de contestation né au début des années 70, la vélorution.

Le 22 avril 1972, des centaines de cyclistes investissent les rues de la capitale. C’était la première manifestation du genre à Paris. Une réaction à la politique «tout auto» prônée par le président Pompidou depuis la fin des années 60. À la manœuvre, l’ONG Les Amis de la Terre.

Leur idée, notamment : des vélos communautaires dans Paris ou faire plus de place aux vélos dans la ville. La création de couloirs dédiés aux cyclistes fait aussi partie des revendications. La vélorution est lancée mais elle n’est pas du goût de tout le monde.

«Le pétrole, on s'en fout»

Pas de quoi décourager les révolutionnaires à deux roues. Parmi leurs chefs de file, on retrouve l’excentrique Aguigui Mouna. L’homme se qualifie de « cyclodidacte » et l’expression « vélorution » lui est souvent attribuée. À l’époque, il est de toutes les manifestations et c’est avec une grande ferveur qu’il défend le mouvement. Voici ce qu'il disait en 1975 : «On commence à en avoir assez des voitures qui polluent, qui brûlent les feux rouges et qui sont des dangers publics. Et aussi pour dénoncer ce massacre sur les routes. N’oubliez pas que pour la pentecôte il y a eu 86 morts. On peut les sauver. Il y a non assistance à personne en danger. Nous voulons sauver la vie parce que l’énergie musculaire, c’est la moins chère, parce que le pétrole on s’en fout, l’énergie c’est nous.»

En pleine crise pétrolière, l’idée fait des émules et le mouvement prend de l’ampleur. La vélorution s’étend dans toute la France, à Tours, Clermont-Ferrand ou à Grenoble en 1975.

Le vélo symbole de contestation. Aujourd’hui, le mouvement de la vélorution a résisté en France et s’est étendu au monde entier.

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