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Un Conseil des ministres, c'est «un peu comme une rentrée scolaire»

Un Conseil des ministres, c'est «un peu comme une rentrée scolaire»

Lundi 23 mai, le premier Conseil des ministres du gouvernement d'Elisabeth Borne a eu lieu au Palais de l'Elysée. Une expérience déjà vécue en 1991 par Edith Cresson. Un exercice qu'elle avait semble-t-il pratiqué avec bonne humeur et optimisme.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 23.05.2022
Interview Edith Cresson - 1991 - 01:13 - vidéo
 

Elisabeth Borne a participé lundi 23 mai à son premier Conseil des ministres comme Première ministre. A l'ouverture de la réunion, Emmanuel Macron a déclaré que le nouveau gouvernement d'Elisabeth Borne était « un gouvernement pour agir ».

Le 17 mai 1991, Edith Cresson gravissait elle aussi le perron de l'Elysée pour participer à cet exercice très médiatisé. Nommée Première ministre le 15 mai 1991 par François Mitterrand en remplacement de Michel Rocard, elle était la première femme à occuper cette fonction dans la Ve République et affichait son optimisme.

L'archive en tête d'article a été tournée à l'issue de ce premier Conseil. De retour à Matignon, la cheffe du gouvernement décrivait aux journalistes ses impressions sur ce premier Conseils des ministres aux fonctions. Ce jour-là, sur le perron, la presse l'attendait nombreuse et avec impatience pour recueillir ses premiers mots. Selon le présentateur du journal, elle serait « plus prolixe que son prédécesseur ». Edith Cresson avait déjà fait savoir qu’elle travaillerait à Matignon mais n’y vivrait pas.

Très détendue, Edith Cresson ne semblait pas impressionnée, précisant qu’elle avait déjà participé à d'autres Conseil des ministres, mais plaisantant sur le fait que c’était toujours « un peu comme une rentrée scolaire ». Elle ajoutait : « le président explique ce qu’il faut faire, ne pas faire. Tout le monde écoute très respectueusement ». « Et après, on fait la photo de famille », disait-elle.

Un gouvernement solidaire

Dans cette première prise de parole, elle n'évoquait pas les actions futures portées par son gouvernement mais l'énergie qu'elle souhaitait y insuffler, et qui ferait la part belle au dialogue, à « la cohésion, la solidarité, le fait qu’on se parle, qu’on s’explique sur les choses qui ne vont pas, les difficultés qu’il peut y avoir, les points de vues différents». Elle souhaitait essayer de «régler les problèmes calmement, entre soi », précisait-elle avec ironie.

Quant à son équipe, elle expliquait qu’il y avait « beaucoup de bonne volonté de la part de tout le monde », et que le temps dirait s’il était plus « homogène que le précédent ».

Edith Cresson, la première femme à accéder à la fonction de cheffe de gouvernement, allait être confrontée à de nombreuses attaques sexistes, certains questionnant même ouvertement sa légitimité, comme François d’Aubert, député UDF qui allait la qualifier de « Pompadour ». Après 10 mois et 18 jours, elle allait démissionner le 2 avril 1992 pour être remplacée par Pierre Bérégovoy.

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