Stéphane Séjourné, fidèle d'Emmanuel Macron depuis 2014, a été nommé ministre de l'Europe et des Affaires étrangères. Il reste en parallèle secrétaire général du parti présidentielle Renaissance, mais quitte son poste de président du groupe Renew Europe au Parlement européen.
Né à Versailles en 1985, il grandit à Madrid puis Buenos Aires. Adhérant socialiste dès 2001, il milite avec le syndicat UNEF en tant qu'étudiant en droit à Poitiers. Il participe notamment au mouvement contre le Contrat première embauche (CPE) en 2006. Il fait ainsi partie d'une frange plus jeune du corps politique qui a fait ses premières armes au cours de cet important mouvement étudiant des années 2000, marqué à gauche. C'est le cas, par exemple de la secrétaire générale de CGT, Sophie Binet, élue en 2023.
Dans l'archive de France 3 Poitiers en tête d'article dont le commentaire louait largement les méthodes de mobilisation locales, Stéphane Séjourné s'exprimait comme représentant de la coordination étudiante locale. Il racontait les méthodes d'action utilisées par les étudiants de son université. « Les actions symboliques étaient beaucoup plus relayées par les médias. On a brûlé des voitures en carton qu'on appelait Villepinette ou Sarkozynette devant la préfecture. Je pense qu'on a fait beaucoup d'actions symboliques qui, je pense, ont eu beaucoup plus d'impact que de casser la gueule à un CRS. »
À 38 ans, il est aujourd'hui le plus jeune ministre des Affaires étrangères de la Ve République.