Qui n'a jamais fredonné « Le Soleil a rendez-vous avec la Lune » ? Cette chanson, dont le titre original est Le Soleil et la Lune, est un grand classique de la chanson française et son refrain enlevé est devenu un hymne à la joie de vivre. Elle a pourtant été écrite et composée par Charles Trenet en 1939, dans une période sombre de l'Histoire. Cette petite « comptine » raconte en mêlant l'humour et le mélo, la rencontre impossible entre le Soleil et la Lune, comme une métaphore de certaines rencontres amoureuses impossibles entre les hommes et les femmes.
Pour les deux protagonistes de la chanson, l'espoir n'est cependant pas perdu, il faudra attendre une éclipse, un phénomène astronomique rare pour que le Soleil, caché par la Lune, s'unissent à l'instant où le jour fera place à la nuit. Charles Trenet a saisi cette ultime possibilité de rencontre pour broder sa drôle d’histoire de conquête amoureuse. Avec un avertissement, il faut savoir saisir sa chance lorsqu'elle passe, même brève !
« Le Soleil a rendez-vous avec la Lune
Mais la Lune n'est pas là et le Soleil attend
Ici-bas, souvent chacun pour sa chacune
Chacun doit en faire autant
La Lune est là, la lune est là
La Lune est là, mais le Soleil ne la voit pas
Pour la trouver, il faut la nuit
Il faut la nuit mais le Soleil ne le sait pas et toujours luit
Le Soleil a rendez-vous avec la Lune
Mais la Lune n'est pas là et le Soleil attend
Papa dit qu'il a vu ça lui... »
Un trio pour un duo amoureux
La version que nous vous invitons de regarder en tête d'article est extraite de l'émission de variétés « Numéro Un », diffusée sur la Première chaîne le 22 novembre 1975. Elle n'est pas interprétée par le « Fou chantant », mais par un trio de joyeux lurons : Julien Clerc, l'invité d'honneur de l'émission et ses deux complices, Maxime Le Forestier et Eddy Mitchell.
Ils mettront toute leur belle énergie à reprendre ce titre swing, accompagnés par l'orchestre de Michel Bernholc et d'une pianiste, prénommée Jacqueline, mais dont Julien Clerc ne donnera malheureusement pas le nom de famille, après pourtant s’être défendu de ne pas avoir invité de femmes sur le plateau. On lui pardonnera cette maladresse pour profiter de l'ambiance festive qui régnait alors et se délecter de la voix de crooner d'Eddy Mitchell lorsqu'il reprend « La Lune est là, la lune est là, La Lune est là, mais le Soleil ne la voit pas... ». Du rythme, du swing et du bonheur de chanter entre amis !
La version très « Sixties » de Charles Trenet
Un régal que cette version où l'interprète chante son succès comme s'il le jouait, changeant de ton, de rythme, d'intonations, d'accents. Un morceau d'anthologie ! Pour l'occasion, il est accompagné d'un groupe pop.