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1981 : François Mitterrand augmente le SMIC de 10%

1981 : François Mitterrand augmente le SMIC de 10%

Le nouveau Front populaire en a fait une de ses promesses de campagne : augmenter le SMIC à 1 600 euros net, soit une augmentation de 14 %. Un sabordage économique selon les adversaires du NFP. La dernière augmentation si importante du SMIC, c’était au lendemain de l’élection de François Mitterrand. Comment avait-elle été perçue ?

Par Géraldine Cornet Lavau - Publié le 04.07.2024
 

Le nouveau Front Populaire a promis une augmentation du SMIC à 1 600 euros net par mois, soit une augmentation de près de 14 %. La dernière fois que le SMIC a été autant augmenté, c'était en 1981.

Promesse de campagne de François Mitterrand, le futur président n’avait pas donné de chiffre précis. Mais, au lendemain de son élection, cette réforme était attendue. À peine quelques jours plus tard, la promesse était tenue, comme l'annonçait par le Premier ministre, Pierre Mauroy : « Le volet adopté au Conseil des ministres d’aujourd’hui est celui de la solidarité nationale. Les salaires et les revenus des plus défavorisés qu’ils soient actifs ou retraités ainsi que diverses prestations sociales sont revalorisées. Il s’agissait d’abord de décider de l’augmentation du SMIC de 10 % au 1er juin. »

Relancer la consommation

Comment financer une telle hausse d’un seul coup ? Comme on l'entend dans le montage d'archives en tête d'article, les journalistes interrogeaient les patrons de PME, inquiets. Le but de cette augmentation était aussi de relancer la consommation. Le micro était tendu aux travailleurs payés au SMIC.

Relancer la consommation, oui. Mais, était-ce avec des produits français qui soutiennent l’industrie tricolore ? Déjà en 1981, les journalistes pointaient cette limite.

L’augmentation brutale du SMIC : folie pour les uns, moyen de relance économique pour les autres. Les économistes n’arrivaient pas à se mettre d’accord. En tout cas depuis 1981, c’est devenu une coutume après l’élection présidentielle d’accorder un coup de pouce au salaire minimum. Mais jamais au-delà de 4%. Deux présidents n’ont accordé aucune augmentation : Nicolas Sarkozy en 2007 et Emmanuel Macron en 2017.

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