Les séropositifs ont longtemps été victimes de discriminations médicales. Dans les années 1980 et 1990, le monde découvre les ravages du sida. La panique gagne alors le personnel hospitalier. Certains soignants osent à peine approcher les malades par crainte que le virus ne leur saute au visage. Dans ce climat de peur, de mauvaises informations sur la maladie alimentent les discriminations envers les séropositifs. Parmi les mensonges colportés, il y avait ceux du président du Front national de l'époque, Jean-Marie Le Pen : « Le sidaïque, j'emploie de mot là, est contagieux par sa transpiration, ses larmes, sa salive, son contact. C'est un espèce de lépreux ! »
Pour combattre ce rejet des victimes du Sida, l'association Aides voit le jour en 1984. En plus de l'accompagnement des malades, elle accompagnait aussi le personnel soignant sur le VIH. L'association multiplie alors les campagnes d'information. Mais les préjugés sur le sida ont la vie dure. La discrimination existe jusque dans la mort. En 2014 les personnes séropositives décédées ne pouvaient toujours pas recevoir de soins funéraires. Le 1er juin 2018 les soins funéraires sont enfin accordés aux séropositifs décédés.