1958, le général de Gaulle visite, sous l’œil des caméras, le centre atomique de Marcoule, dans le Gard. C’est les débuts de l’industrie nucléaire française.
La France est alors en pointe dans la course à l’atome. Et dans les années 70, c’est un tournant radical. Le choc pétrolier et la montée du prix du pétrole poussent la France à faire le choix du tout nucléaire. Le premier ministre, Pierre Messmer, l’annonce à la télévision, en 1974.
Avec ce plan Messmer, en 20 ans, le parc nucléaire français est créé. Mais petit à petit, l’image de cette filière d’excellence s’effrite. Des voix se font entendre. En 1991, le personnel de la centrale de Chinon, en Indre-et-Loire, fait grève.
Des années plus tard, un autre caillou dans la chaussure de l’industrie nucléaire française se manifeste : l’EPR de troisième génération. Un gouffre financier, notamment avec le cas du site de Flamanville, en Normandie.
Aujourd’hui, la note s’élève à plus de 13 milliards d’euros et le site accuse un retard de 12 ans. Un fiasco industriel qui ferait presque oublier qu’il y a 70 ans, l’industrie nucléaire française était un fleuron national.