Les radars automatiques, installés depuis vingt ans aux bords des routes, ont immédiatement été la cible de vandalismes. Le tout premier appareil a été inauguré le 27 octobre 2003 au milieu d'une quatre-voies de la Ville-du-Bois en banlieue parisienne par les ministres de l'Intérieur Nicolas Sarkozy et des Transports Gilles de Robien. Moins de 48h après, il a été attaqué à coups de masse.
Comme on le voit dans l'archive en tête de cet article, l'installation a ensuite bénéficié pendant quelques jours d'une surveillance opérée par la gendarmerie.
Les radars automatiques ont durement été pris pour cible ensuite par les Gilets jaunes (75% du parc endommagé) ou les Bonnets rouges, qui étaient opposés à l'écotaxe.
Efficacité chiffrée
Toutefois, ces actes de vandalisme, pour la plupart individuels, n'ont pas enrayé le fonctionnement global des radars. Ces derniers ont plutôt été efficaces.
La mortalité routière a chuté depuis les débuts de ces installations, passant de 7230 morts en 2002 à moins de 3600 dix ans plus tard. Puis 3267 en 2022. Des résultats en partie imputés aux radars.
En 2023, le parc de radars est stabilisé à moins de 4500 appareils, indique la Sécurité routière. Le taux de disponibilité annuel moyen des radars était en 2022 à 87,27%, pour des recettes s'élevant à 928 millions d'euros.