Le secteur de la propreté urbaine est encore aujourd'hui très largement masculin. Dès 2002, la Ville de Paris tentait de féminiser le métier et mettait en avant son embauche de trois femmes comme balayeuse. « Une petite révolution » selon l'archive en tête d'article. Pour la journée internationale des droits des femmes, la section Île-de-France de France 3 mettait en avant des femmes qui ont des « métiers d'homme, comme on l'entend encore souvent dans notre société ».
Malgré l'utilisation recommandée par les dictionnaires du terme « éboueuse », dans ce sujet, le mot éboueure est préconisé. « Pour la première fois, des femmes viennent d'être engagée pour nettoyer les rues de la capitale. Un métier dur, jusque-là réservé aux hommes et où il faut se lever à 5 h du matin. » L'éboueure Nathalie Guignon disait : « J'ai toujours voulu aller à la propreté, j'étais en emploi jeune à la propreté, je voulais y rester, et bien maintenant je suis éboueure ! »
Leurs collègues se réjouissaient de leur arrivée : « Il y a des femmes routiers, mécaniciens, donc je pense que ça devrait bien se passer pour elles, si elles sont motivées. » Et Nathalie Guignon d'ajouter : « C'est vrai qu'on doit être un peu plus maniaques qu'eux, mais bon, eux aussi franchement, ils travaillent bien. »