Le film Le procès Goldman, de Cédric Khan, nous éclaire sur ce personnage sulfureux, au cœur d’une affaire judiciaire emblématique des années 70.
En 1969, quatre mois après le meurtre de deux pharmaciennes à Paris, Pierre Goldman est arrêté à la suite d'une dénonciation anonyme. Son procès le condamne, en 1974, à la réclusion criminelle à perpétuité. Mais le verdict est cassé en avril 1976 à la suite d'un vice de forme.
Avant cela, en prison, Pierre Goldman avait publié en 1975 son autobiographie écrite en prison. Séduite par sa plume, l'intelligentsia de gauche prend alors position pour ce rebelle au parcours romanesque : fils de résistants juifs communistes, militant gauchiste parti faire la révolution au Vénézuela, reconverti en France dans les braquages et le banditisme.
Lors de son second procès en 1976, Goldman est une figure populaire ! Sagan, Signoret, Mendès France font partie de son comité de soutien. Brillant orateur, l'accusé est aussi bien défendu par l’avocat Georges Kiejman que par lui-même ! Et il est finalement acquitté du double meurtre le 4 mai 1976, au bénéfice du doute.
Ultime rebondissement : Pierre Goldman est assassiné le 20 septembre 1979 à Paris. Et cet assassinat ne sera jamais élucidé.
