L'ACTU.
En Nouvelle-Calédonie, tout le monde n’a pas le droit de vote aux élections provinciales. Une mesure héritée de l’accord de Nouméa, signé en 1998. Cette exception risque de changer, du fait d'une révision constitutionnelle qui divise en Nouvelle-Calédonie et à l'Assemblée nationale. Le montage d'archives disponible en tête d'article revient sur cette particularité électorale.
LES ARCHIVES.
« Pour la première fois dans l’histoire contemporaine de la France, tout le monde ne votera pas lors des prochaines consultations en Calédonie ». En 1998, la Nouvelle-Calédonie met en place un système unique en France : le corps électoral restreint. Une première dans l'histoire. Un nouveau système hérité de l’accord de Nouméa, signé 10 ans, en 1988, après des affrontements entre pro et anti-indépendance, s'instaure. Deux objectifs : atténuer le poids électoral des nouveaux arrivants sur le territoire lors des élections provinciales, et donc mieux représenter les Kanaks, peuple autochtone de l’île. Seules certaines personnes, remplissant des critères très précis de résidence sur l’île, peuvent donc voter à ces élections.
Une concession faite par les anti-indépendantistes. Une exception française, pour laquelle la Constitution a dû être révisée. Et parmi la population calédonienne, les réactions sont mitigées, certains parlant de justice, d'autres regrettant d'être exclus de la vie locale alors qu'ils vivent là.
Depuis 1998, ce corps électoral est resté gelé, et on estime que plus de 40 000 personnes sont exclues des élections provinciales.