Quel végétarien ne s'est pas senti déboussolé devant le traditionnel repas de Noël ? Dinde, huîtres et saint-Jacques, foie gras, langoustines... Que de mets délicieux, pour ceux qui mangent de la viande ! Pour pallier la déprime des végétariens pendant les fêtes de fin d'année, en 1986, un chef isérois avait concocté un repas de réveillon de noël spécialement pour eux.
« Ici, pas de foie gras, pas de dinde, pas de cuisses de grenouilles, et surtout pas de cholestérol. Aucun risque non plus d'avoir demain des réveils difficiles. » Dans l'archive en tête d'article, Max Faillant présentait le menu. Une douzaine de plats à commercer par les hors-d'œuvre : « nous avons quelques spécialités de la maison comme l'houmous, une purée de pois chiche assaisonnée, d'ail et de citron, un pâté de soja à base de farine de soja, avec des poivrons et des tomates tout ça en forme de terrine et cuit au four. Ensuite, nous avons une salade auvergnate accompagnée de chicorée rouge, de salade verte, d'émincé de champignons et d'oignons tout ça revenu à la poêle et persil ensuite. »
Escalope de blé et vins biologiques
De quoi donner raison au journaliste, qui rappelait : « Ne pas croire que les végétariens crèvent de faim. Ils mangent bien et sainement, c'est là toute la différence avec ceux qui s'apprêtent à passer à la table pour la première des deux grandes bouffes de l'année. » Un véritable festin, donc. En plat de résistance : « Vous avez quelques tartes : tarte aux oignons, tarte aux aubergines. Et ensuite, la fameuse escalope de blé. Et ensuite, pour achalander cela, nous mettons un poisson. Et puis des fromages régionaux : fromage blanc, chèvres, camembert. »
Pour les desserts, du classique : « Des pâtisseries, flans aux œufs, gâteaux au chocolat. » Et en boisson, « cocktail de légumes mélangés, parfois avec des fruits. » Un repas végétarien, mais pas sans alcool. « Nous avons également des vins biologiques. (...) Ce sont des vins issus de vignes qui sont non traitées, c'est-à-dire en pesticides, en insecticides. » Manger sans viande était aussi la garantie d'un repas moins cher. Max Faillant comptait « grosso-modo, avec les vins et les boissons, une fourchette entre 130 et 150 francs. »