L'ACTU.
Lundi 5 juin, Emmanuel Macron a célébré le millénaire de l’église abbatiale du Mont Saint-Michel. Il étaut accompagné de Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, et de Rima Abdul Malak, ministre de la Culture. Ainsi que de son épouse, Brigitte Macron.
Après une visite du barrage du Couesnon conçu par Luc Weizmann et inauguré en 2015, le chef de l'Etat devait se rendre ensuite à l’abbaye pour visiter l’exposition des mille ans d’histoire écoulés depuis le début de la construction de l’abbatiale. Il devait terminer sa visite par un discours « sur la permanence et la résilience de la France face à la maîtrise des éléments, à l’embellissement de la nature et la transmission de notre Histoire. » Le bâtiment, ainsi que le village et la baie sont classés au Patrimoine mondial Unesco.
L'ARCHIVE.
En 1965, c'est l'abbaye qui célébrait son millénaire, les premiers moines s'y installant en 966. L'archive en tête d'article, filmée pour les actualités télévisées, dressait un résumé de l'histoire de ce lieu sacré (incendie au XIe siècle, Guerre de Cent ans contre les Anglais, Révolution française etc.) Le reportage présentait des images de l'abbaye et du musée, notamment de la visite organisée de « la Merveille de l'Occident » et de ses cachots et oubliettes.
En 1965, le Mont Saint-Michel était déjà un site renommé et les touristes s'y pressaient en nombre. À cause du mauvais temps, 1965 avait été une « saison médiocre » selon le maire du village, mais « entre 500 à 600 000 visiteurs » étaient tout de même venus l'admirer.
Le reportage montrait ensuite une colonne de pèlerins bénédictins achevant de traverser la baie à pied, soit 7 kilomètres « dans le sable, dans la boue, dans l'eau, aussi sous la pluie », racontait le journaliste. À son arrivée, la procession était accueillie par le conseil municipal et les représentants de l’épiscopat. Une partie des moines vivraient dans l'abbaye une année entière.
Pour les caméras, le révérend-père ouvrait le réfectoire et quelques cellules austères qui leur serviraient de « logis abbatial ». Des chambres minuscules, simplement meublées d'une planche pour la « paillasse » et d’une « somptueuse salle de bain », entendez une simple bassine posée sur une table, précisait le père.
La journée s'achevait par une messe des vêpres tenue dans l'église abbatiale.
Un invité d'honneur
Georges Pompidou avait assisté à la messe inaugurale du millénaire. Après avoir visité le cloître, le Premier ministre avait partagé le repas frugal des moines fraîchement arrivés dans l'abbaye.
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