L'ACTU.
Emmanuel Macron était en visite surprise à Marseille mardi 19 mars 2024 pour se féliciter de la réussite d'opérations anti-drogue, dites « place nette XXL ». Celles-ci venaient d'être lancées dans les quartiers nord de la cité phocéenne. Elles devraient être reproduites dans une dizaine d'autres villes françaises.
L'année 2023 a été particulièrement mortelle à Marseille. Le trafic de drogue y a fait une cinquantaine de morts et 123 blessés.
Une visite impromptue pour montrer que l'on agit contre le trafic de drogues à Marseille : cette stratégie de communication politique n'est pas nouvelle. En 2013, par exemple, Manuel Valls, alors ministre de l'Intérieur, l'employait.
LES ARCHIVES.
« Une visite surprise pour parler de la lutte contre le trafic de stupéfiants ». En 2013, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, habitué des visites à Marseille, s'y rendait pour assurer de l'engagement de l'État français contre le trafic de drogues. France 3 Provence Alpes rapportait ce déplacement éclair à la cité des Oliviers dans le 13e arrondissement, dans l'archive en tête d'article. Quelques mois plus tôt un plan de zone de priorité sécuritaire pour les quartiers sud et nord avait été mis en place pour le ministre.
Les images ressemblent à celles d'Emmanuel Macron aujourd'hui. Les caméras filment en cadre rapproché, une foule d'officiels encerclent Manuel Valls et son message se veut combatif : « La drogue s'accapare une partie du territoire, organise un ordre contraire à l'ordre républicain, une économie parallèle qui fait vivre du monde et qui transgresse totalement nos valeurs. »
Et de rassurer grâce à la mise en place d'opérations d'ampleur : « Personne ne doit douter de l'engagement. C'est la première fois qu'un gouvernement met en œuvre un plan aussi majeur. »
Moins d'une semaine plus tard, un nouveau règlement de comptes à Marseille faisait un mort dans le quartier touristique de l’Estaque. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls retournaient à Marseille. Dans l'archive ci-dessous, « Soir 3 » notait la stratégie de communication à l'œuvre et souvent empruntée par les responsables politiques à Marseille : « Vous allez le voir, ce n'est pas la première fois qu'un gouvernement confronté à des assassinats à répétition sonnent le branle-bas de combat. »
La sécurité à Marseille : les politiques successives n'ont rien changé
2013 - 01:30 - vidéo
Et de noter un discours que les Marseillais ont entendu maintes fois, pour « un résultat loin de [les] satisfaire ».
