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Les grands clowns, du rire aux larmes

Les grands clowns, du rire aux larmes

A l'occasion de la journée mondiale du cirque, découvrons son emblème : le clown. Que serait le cirque sans ses clowns ? Grotesques, comiques ou tristes, l’Auguste et le clown blanc sont plus que de simples pitres. A travers leurs bouffonneries, ils exposent le cœur des hommes.


Par la rédaction de l'INA - Publié le 20.12.2013 - Mis à jour le 20.04.2020
Achille Zavatta avec Marcellys et Loriot - 1959 - 07:12 - vidéo
 
A l'occasion de la journée mondiale du cirque, découvrons son emblème : le clown. Que serait le cirque sans ses clowns ? Grotesques, comiques ou tristes, l’Auguste et le clown blanc sont plus que de simples pitres. A travers leurs bouffonneries, ils exposent le cœur des hommes et dévoilent la nature humaine.

Le clown amuse et surprend autant qu’il émeut. Que l’on soit petit ou grand, il ne laisse personne indifférent. Il remonterait à la Commedia dell Arte, ce théâtre populaire du XVIème siècle. Deux de ces célèbres personnages : Arlequin (le comique) et Pierrot (le ténébreux) ont inspiré notre Auguste (le fanfaron) et notre clown blanc (digne et lunaire).

L’art du clown est rigoureux et exigeant. Du cirque au théâtre, il n’y a qu’un pas. En 1970, Ariane Mnouchkine et sa compagnie du soleil lui rendent un bel hommage. Ce spectacle d’improvisation entraîne le spectateur au-delà du rire, dans une forme dramatique puissante et colorée.

Qu’il soit triste ou enjoué, la vocation du clown est celle du bonheur. Son salaire le plus précieux : les éclats de rires, les yeux brillants et les cris de surprise des enfants. Achille Zavatta endosse le costume d’un tricheur truculent et nous livre sa vision désopilante du jeu dans « Le baccara de Bagdad ». Vous allez rire, on parie ?

Zavatta : le baccara de Bagdad, 1959

Un duo de choc

Longtemps, le clown mal fagoté et gauche, a servi de faire-valoir aux numéros plus prestigieux. Peu à peu, les fanfarons sont devenus une attraction à part entière. Désormais, le duo tragi-comique règne sur la piste : l’Auguste, vêtu de bric et de broc, avec sa démarche improbable et son phrasé cocasse nous amuse. Le clown blanc, scintillant sous ses atours luxueux, parfois cynique, un rien railleur nous impressionne. Découvrons-les en répétitions.

Répétition au cirque Médrano, 1940

Le maître du mystère

Fardé, vêtu d’un gigantesque pantalon « à pont », d’une perruque remuante, et d’un chapeau troué, le clown campe dans notre imaginaire.

Les clowns s’exposent, 1958

Que cache l’Auguste derrière son masque de craie ? En 1957, l’un des plus grands clowns français nous ouvre les portes de sa loge. Albert Fratellini dévoile ses secrets de maquillage puis chausse ses godillots « bateau » et file s’effeuiller sur scène…

Albert Fratellini, 1957

C’est maintenant au tour du clown blanc de se démasquer. Ce Pierrot lunaire fait rêver les gamins et les grands depuis des décennies. Le temps ne semble pas altérer son image immaculée. Nous avons rendez-vous avec Sergio, vedette clownesque du cirque Bouglione. Démaquillé, nous découvrons un jeune homme de 20 ans. Passionné d’art circassien, il est également élève comédien au conservatoire.

Sergio, 1970

Le  clown : un artiste

Ne vous y trompez pas, derrière leurs dénominations enfantines : Popo, Kiko, Pipo, Grock, se cachent des stars et des maîtres de la mise en scène.

Grock mon ami, 1962

Le clown est un artiste complet. Un pitre, certes, mais un pitre agile. Dans ce document de 1960, la gaucherie de Popov frôle la chorégraphie. Histoire sans paroles.

Popov du cirque de Moscou, 1960

La danse n’est pas l’unique qualité d’un bon clown, le musicien n’est jamais loin. Achille Zavatta excelle dans cet exercice de musicalité décalée.

Zavatta musicien, 1970

Du clown au comédien

La clownerie rime parfois avec comédie. Pipo le démontre habilement à Raymond Devos dans ce savoureux numéro du gala des artistes de 1960.

Pipo et Devos, 1970

Un an plus tard, c’est au tour de Rufus de nous régaler de son interprétation d’un Auguste universel se débattant entre jeu de pouvoir et droit au rêve.

L’Auguste, 1971

Le credo de ces comiques de la piste : semer le rire, partout… même au Vatican ! En 1981, Jean-Paul II s’offre une partie de rigolade en compagnie des clowns du cirque Medrano. Le pontife souligne l’importance de leur mission « transmettre un message de joie, de bonté et d’honnêteté ».

Des clowns au Vatican, 1981

Le sourire du cœur

Lorsqu’ils quittent leur chapiteau, les baladins des zygomatiques se retrouvent bien souvent dans les chambres des hôpitaux. Le rire est thérapeutique. Deux fois par mois, P’tit loup et Maboul-Zinzin régalent les petits malades de l’hôpital de Hautepierre de leurs pitreries délirantes. Et ça marche !

Les clowns à l’hôpital, 1999

A Montbéliard, les anciens s’amusent comme des enfants en compagnie de Fanfan, Coquelicot et Broc. Marguerite, 102 ans, adore ses clowns, « ses rayons de soleil ».

Thérapie par le rire, 2003

Les clowns et leur patrimoine d’humour et de gentillesse n’ont pas fini de nous enchanter. Ils nous tendrons longtemps encore leur miroir tragi-comique d’une société en perpétuelle mutation.

Pour aller plus loin

Découvrez notre série sur les grands cirques

Le cirque du soleil

Le cirque Fratellini

Le cirque Bouglione

Le cirque Pinder

Le cirque Gruss


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