L'ARTISTE.
Guy Marchand, décédé le 15 décembre à l'âge de 86 ans, avait vu le jour en 1937 à Paris. Il fut acteur, chanteur et clarinettiste de jazz. Mais, on s'en souvient moins, il commença sa carrière avec la chanson au milieu des années 1960. Doté d'une belle voix de crooner, il connut son premier succès dans la variété avec son interprétation d'un tube de l'été 1965 La passionata.
LA CHANSON.
Un tube qu'il avait écrit alors qu’il était engagé dans la Légion étrangère en Algérie. Dans l'archive à regarder ci-dessous, qui date de février 2001, il raconte la genèse de ce titre hispanisant qui lui apporta la célébrité. « J’adorais la musique arabe classique, j’étais dans le sud algérois et je me prenais pour Lawrence d’Arabie. Le temps était long, j’étais loin de tout, dans un fort à Bou-Saâda, et j’ai construit cette chanson bizarre comme "un cri de dérision au milieu de l’absurdité qui m’entourait", dans le désert ».
Une fois libéré de ses obligations militaires, il avait été envoyé à la base école des troupes aéroportées pour encadrer les cascadeurs du film Le jour le plus long. Pour se détendre, il avait chanté cette chanson et on lui avait conseillé de l'envoyer dans la grande maison de disques de l'époque, Barclay. Ce qu'il avait fait.
À son grand étonnement, il avait signé un contrat tout de suite après.
Guy Marchand : la genèse de La passionata
2001 - 02:00 - vidéo
L'ARCHIVE.
Cette chanson emblématique est à découvrir en tête d'article. Il s'agit d'une version filmée de ce qu'on appelait alors un « scopitone », l'ancêtre du clip, tourné pour l'émission « Douce France » et diffusée le 14 novembre 1965.
LE BONUS.
Le 27 octobre 1965, Guy Marchand était l'invité de l'émission de variétés des jeunes « Têtes de bois et tendres années ». En public, il chantait son succès. À noter que lors des refrains, un célèbre artiste déguisé en toréro, s'en donnait à cœur joie pour parodier avec humour les vocalises très haut perché du chanteur. Cet artiste n'est autre qu'Henri Salvador, expert en remarquables grimaces.
