Pour prendre la mesure du sexisme qui a longtemps régné dans le journalisme sportif, intéressons-nous à quatre pionnières. Commençons avec Pierrette Brès. Jockey amateure, elle a été la première femme journaliste à couvrir les courses hippiques à la télé. «Cela m’a pris 30 ans pour arriver à entrer au service des sports de France 2 chaque fois on m’a dit “pas question”», expliquait-elle en 1994.
Poursuivons avec Marie-Christine Debourse. En 1978, elle a pour elle la légitimité sportive : elle est championne de saut en hauteur et de pentathlon. Ça n'empêchera pas Georges de Caunes et l’équipe de Sports Première sur TF1 de lui réserver un accueil particulièrement lourd.
La première à se révolter contre le sexisme ambiant devant les caméras sera Christine Paris, embauchée à Stade 2 dès 1976. En 1980, elle a poussé un coup de gueule en direct devant une brochette d’hommes interpellés.
Enfin, il y a Marianne Mako, la première femme spécialiste du foot à la télé, c’était à partir de 1987 sur Téléfoot ! Être une femme lui a vraisemblablement fermé des portes, notamment lors du Mondial 90.
En 2021, le documentaire Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste montrait que trois décennies plus tard, la situation n’avait pas beaucoup évolué dans certaines rédactions sportives.