Depuis l’attaque du Hamas, le ministre de l'Intérieur fait état d’une augmentation des actes antisémites. Le conflit israélo-palestinien ayant des répercussions en France, ce n’est pas nouveau. Retour en 2000, lors de la deuxième intifada. À la télévision, on rapportait : « Comme un tropisme malsain les violences au Proche-Orient, depuis 10 jours, se traduisent en France par d’autres violences, d’autres attentats. Les organisations juives et musulmanes appellent bien à éviter dérapages en évoquant sagesse et dialogue. »
Synagogue brûlée, mais aussi agression en pleine rue, le nombre d'actes antisémites augmente pendant toute cette période pour arriver à 974 actes recensés en 2004. Des sociologues étaient alors appelés à la rescousse pour tenter de comprendre ce phénomène : « Il est important de faire la différence entre l'antisémitisme "traditionnel" qui émane de l'extrême-droite pour la plupart et qui est malheureusement une vieille tradition européenne et principalement française, et la judéophobie qui constitue un phénomène nouveau dans la mesure où elle est liée au conflit israélo-arabe et à ses dégâts collatéraux. »
Des vannes «très dures à refermer»
À la fin de la deuxième intifada, le nombre d’actes antisémites diminuaient. Mais en 2009, ils repartaient à la hausse. La raison ? Une opération militaire israélienne dans la bande de Gaza, qui débutait le 27 décembre 2008. Dominique Sopo, président de SOS Racisme, analysait : « Je pense que cette situation géopolitique est pour certains une couverture pour pouvoir exprimer leur haine. Cela, il faut le dénoncer et le refuser, car lorsque les vannes s'ouvrent l'expérience prouve qu'elles sont très dures à refermer. »
Et puis l’horreur en 2012, une école juive de Toulouse était la cible d’un attentat. Bilan 4 morts.
À chaque pic de violence au Moyen-Orient, les répercussions se font sentir en France et la communauté juive est en première ligne. Les actes antisémites fluctuent en fonction des tensions entre Israël et la Palestine.