La lanceuse d’alerte américaine Frances Haugen a été auditionnée ce mercredi 10 novembre à Paris par les députés de la commission des affaires économiques et de la commission des lois. Son but : alerter les autorités du monde sur les dérives de Facebook en matière de désinformation et de modération des propos haineux.
En sa qualité d’ancienne salariée du réseau social, au sein duquel elle a travaillé entre 2019 et 2021, la jeune Américaine de 37 ans a ainsi fait fuiter des milliers de documents internes de Facebook au Congrès américain ainsi qu’à des journalistes du monde entier.
Ces alertes lancées aujourd’hui sur les dérives des réseaux sociaux, on les retrouve dès les années 1960, appliquées à l’univers de l’informatique. Ce qui inquiète déjà les spécialistes du domaine, c’est l’extraordinaire capacité nouvelle de l’ordinateur à emmagasiner des données, notamment personnelles, et à les partager au besoin dans le monde entier.
Nous avons retrouvé dans nos archives quelques uns de ces propos parmi les plus visionnaires de leur temps. Tout ou y est : la surveillance, la question sensible des données personnelles et leur possible utilisation à des fins néfastes, les risques que font courir ces nouvelles possibilités informatiques à la société, à la vie publique.
Un intervenant imagine même les pouvoir néfastes accrus qu’aurait eue la Gestapo dans son travail de mort si elle avait eu accès à l’informatique durant la Seconde Guerre mondiale.
Ces propos, tenus au cours des années 1960 et 1970, rappellent in fine la nécessité absolue que ce soit toujours « l’homme, qui pour protéger l’homme, contrôle la machine ».
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