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Présidentielle américaine : les campagnes très différentes d'Hillary Clinton et de Kamala Harris

Présidentielle américaine : les campagnes très différentes d'Hillary Clinton et de Kamala Harris

Les Américains sont appelés à voter pour élire leur président. Donald Trump ou Kamala Harris ? Avant la candidate démocrate, il y a eu une autre femme aux portes de la Maison-Blanche : Hillary Clinton en 2016. Deux femmes pour deux campagnes très différentes.

Par Jérémie Gapin - Publié le 05.11.2024
 

Il n’y a eu que deux femmes aux portes de la Maison-Blanche. Kamala Harris en 2024 et Hillary Clinton en 2016. Deux candidates démocrates pour deux campagnes très différentes.

Une seule des deux candidates a utilisé la carte du genre. Retour en juillet 2016 : à Philadelphie, Hillary Clinton était officiellement investie par son parti lors de la convention démocrate. Elle affirmait alors : « Si des petites filles sont restées debout ce soir pour regarder, je voudrais leur dire que je deviendrai peut-être la première femme présidente, mais que l’une d’entre vous sera la prochaine. »

La mise en scène est préparée. Derrière elle, des hommes, mais surtout des femmes, et à côté d’elle, une petite fille. Car en 2016, Hillary Clinton a beaucoup joué la carte du genre que ce soit dans ses discours, ses clips de campagne, ou ses slogans, comme « I’m with her » (« Je la soutiens »), qu’on voit sur le tee-shirt des militants démocrates.

Du côté de Kamala Harris, la stratégie n'a rien à voir. Exemple lors de son discours d’investiture à Chicago en août 2024, où elle n’a pas mentionné une seule fois son genre. La candidate démocrate préfère parler de son ancien métier de procureure générale, et de son enfance. « La classe moyenne, c’est là d’où je viens. Ma mère gardait un budget strict. Nous vivions selon nos moyens, mais nous manquions de peu. Et, elle attendait que nous profitions au maximum des opportunités qui s’offraient à nous et que nous soyons reconnaissants pour elles. »

Prendre en compte les cols bleus

Deuxième point de comparaison : la cible électorale. En 2016, Hillary Clinton avait délaissé une partie des électeurs, les « cols bleus », la classe ouvrière américaine. Conséquence, comme on l'entend dans le montage en tête d'article, dans certains États généralement promis aux démocrates, le résultat avait basculé le jour des résultats. « Dans cette carte, on voit qu'il y a eu un gigantesque message de colère qui a traversé l’Amérique, un message de colère et de rejet de l’establishment politique incarné par Hillary Clinton. (...) Ce message a également résonné dans des bastions traditionnellement démocrates comme le Wisconsin, la Pennsylvanie ou le Michigan. Trois États qui n’avaient pas voté pour un républicain dans les trente dernières années. Dans ces trois états, les cols bleus ont tourné le dos à Clinton et ont soutenu Donald Trump. »

En 2016, Hillary Clinton n’avait pas fait campagne dans l’État industriel du Wisconsin. Trump y était allé cinq fois. Aujourd’hui, Kamala Harris n’a pas voulu faire la même erreur. Son premier meeting a eu lieu dans cet Etat, le 23 juillet dernier, et elle y est retournée le 3 octobre.

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