Frédéric Boisseau, 42 ans, se trouvait dans le hall de l'immeuble où Charlie hebdo avait son siège quand les frères Chérif et Saïd Kouachi ont débarqué le 7 janvier 2015 en hurlant. Incapable de répondre à la question «c'est où Charlie ?», ce responsable d’opérations de maintenance pour Sodexo a été abattu dans la loge du gardien de l'immeuble dans les bras de son collègue. Frédéric Boisseau est la première victime des terroristes.
Dès le 10 janvier, à Recloses, son village natal de Seine-et-Marne et à Villiers-sous-Grez où il résidait, des rassemblements ont été organisés en hommage à ce père de famille de deux enfants. Les participants faisaient son éloge et regrettaient que son nom ait été peu cité dans les médias. Comme s'il avait été une victime «oubliée».
Un enfant de la République
Les obsèques de Frédéric Boisseau ont eu lieu quelques jours plus tard, le 20 janvier à Recloses, en présence du ministre du Travail de l'époque, François Rebsamen. L'émotion était forte.
Lors de ces obsèques, François Rebsamen a affirmé qu'il n'existait pas de « hiérarchie des peines et des hommages », car « la République n'oublie personne et ne distingue pas entre ses enfants ».
Frédéric Boisseau a été inhumé à Villiers-sous-Grez où il résidait.
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2015 - 02:35 - vidéo
Sa veuve s'est exprimée en 2020 lors du procès des attentats de janvier 2015. Face caméra, elle racontait qui était Frédéric Boisseau, «un super papa», et regrettait là encore que son nom ait été oublié et peu reconnu.
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